Guerre à l’Est : Denis Mukwege exige à l’ONU des sanctions immédiates contre le Rwanda

L’opposant Denis Mukwge a estimé mardi, que la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la République démocratique du Congo, ne pouvait plus s’accommoder par de condamnations de façade et de paroles creuses mais qu’elle exige des mesures immédiates et décisives contre le Rwanda, qui soutient notamment les rebelles M23.

« elle ( situation) exige des sanctions fortes contre les acteurs de la déstabilisation, et des mesures immédiates et décisives pour que le Rwanda cesse son soutien au M23 et retire immédiatement ses forces du sol congolais », a écrit le candidat malheureux à l’élection présidentielle de décembre 2023 aux membres du conseil de sécurité de l’ONU.

Le prix Nobel de la paix 2018 a cependant appelé à une mobilisation réelle de volonté politique pour favoriser une désescalade à la crise et faire taire les armes dans les Kivus, mais également rendre la justice pour les crimes les plus graves et faire respecter les principes de base du droit international dans la région des Grands Lacs.

Selon la même déclaration , Denis Mukwge a rappelé que la guerre d’agression et d’occupation menée sur de larges pans de la Province du Nord Kivu viole l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC.

« Cette situation très volatile engendre le risque de provoquer un embrasement de la sous-région des Grands Lacs africains, et s’accompagne de violations massives des droits humains et du droit international humanitaire », a expliqué l’opposant Congolais.

Quant au retrait de la Monusco dans la région, Denis Mukwge a estimé dans la même déclaration « qu’un retrait précipité de la présence des casques bleus et de la Brigade d’intervention de la mission Ounisienne dans un contexte de guerre d’agression et de sur militarisation de la région risque de laisser un vide sécuritaire extrêmement dangereux pour l’existence même de la RDC et désastreux voire pour la protection des civils ».

« Ainsi, nous appelons à la reconfiguration du mandat et de la présence de la MONUSCO pour réunir les conditions propices à un retrait responsable et durable, une fois que l’État congolais sera doté d’institutions opérationnelles, professionnelles et redevables, notamment dans le domaine de la sécurité et de la justice », a estimé D. Mukwege.

Il a également noté que « la République démocratique du Congo est encore loin du stade où la menace posée par les groupes armés nationaux et étrangers soit ramenée à un niveau qui puisse être géré par les forces de sécurité et de défense congolaises ».

Dans le contexte : La rébellion M23 qui a repris les armes depuis 2021 dans le Nord-Kivu, poursuit son opération militaire dans la province, avec le soutien du Rwanda, qui a tué des centaines de civils, provoqué des déplacements massifs des populations en plus d’une catastrophe humanitaire lamentable, selon les sources Ounisiennes et Congolaises.

Le gouvernement Congolais et la MONUSCO avaient signé un plan de désengagement pour le retrait de la Mission en novembre dernier. Ce retrait sera effectif d’ici décembre 2024, selon le plan. Sur le terrain, les casques bleus de la mission se sont retirés de leur base de Kamanyola, dans la province du Sud-Kivu fin février dernier.

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