Gouvernement Suminwa: plaidoyer pour la mise en place d’un mécanisme de suivi régulier des différents actes d’engagement signés par les miliciens en Ituri

Cinq groupes armés ont signé vendredi 19 avril 2024 un acte d’engagement pour une « cessation immédiate » des hostilités. Cette signature a eu lieu à Bunia, en présence du vice-Premier ministre et ministre de la Défense Nationale, Jean-Pierre Bemba.

Les groupes armés, dont CODECO, le FRPI, le FPIC, AUTODÉFENSE, et le MAPI, ont pris cet engagement sous la supervision de Jean-Pierre Bemba. « Nous prenons l’engagement de cesser immédiatement les hostilités dans l’intérêt de la paix », ont-ils déclaré dans l’acte d’engagement.

Pour éviter toute tentative de retour des hostilités, Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile de l’Ituri dit attendre du nouveau gouvernement la mise en place d’un mécanisme de suivi régulier des différents actes d’engagement. À l’en croire, la présence des groupes armés locaux ne doit pas faire oublier aux autorités la présence des ADF à débouter également hors de l’Ituri 

« Nous pensons qu’il est temps de mettre en place un mécanisme de suivi régulier des différents actes d’engagement signés par ces miliciens de l’Ituri. En Ituri, il n’y a pas que des groupes armés locaux, il y a aussi ceux qui s’appellent des ADF, ils ne sont pas locaux. Les actes d’engagement ne concernent pas les ADF. Donc si on laisse les ADF toujours en Ituri sans les déguerpir de la province de l’Ituri et que de l’autre côté on ne désarme pas les groupes armés locaux qui sont là on n’aura pas non plus résolu le problème parce que les ADF seront toujours là et vont continuer à tuer la population », a plaidé Dieudonné Lossa, coordonnateur de la société civile forces vives de l’Ituri au cours d’une interview accordée à ACTUALITE.CD mercredi 29 mai.

Il a émis le vœu de voir le nouveau gouvernement se pencher également sur la construction des infrastructures souvent cibles des attaques des miliciens 

« Nous pensons également aux infrastructures surtout routières, administratives et socioéconomiques de base parce que beaucoup d’écoles ont été incendiées, les hôpitaux, les centres de santé ont été incendiés dans la province de l’Ituri si on reconstruit ça non seulement ça va donner à la population les conditions de vie mais ça va aussi créer d’emplois pour cette population », a ajouté cet acteur de la société civile.

La publication de ce gouvernement intervient près de cinq mois après l’investiture du Président Félix Tshisekedi mais aussi près de deux mois après la nomination de la nouvelle première ministre Judith Suminwa. Ce gouvernement est le fruit de la coalition majoritaire à l’Assemblée nationale à savoir l’union sacrée de la nation, famille politique qui a accompagné Félix Tshisekedi lors des élections générales de décembre 2023.
Le gouvernement Judith Suminwa est très attendu face aux multiples défis que traverse le pays actuellement. Il s’agit notamment de la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est du pays ainsi que de la situation socio-économique de la population, marquée notamment par la perte du pouvoir d’achat à la suite de la dépréciation de la monnaie nationale, le franc congolais.

/actualité.cd

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