Forcing pour juger Matata Ponyo : La Cour constitutionnelle attribue une fausse adresse à son co-accusé !

Acharnement, le mot est celui-là pour qualifier le comportement affiché par le Parquet près la Cour constitutionnelle sur la personne de Augustin Matata Ponyo dans le dossier Bukanga Longo.  Non sans raison, elle a fixé le procès sous RP 0001, d’ailleurs le premier en matière pénale depuis sa création en RDC, pour juger Matata Ponyo, ancien premier ministre, Patrice Kitebi, son ancien ministre des finances et Glober Kristo, le gérant de la société Africom, celle-là même qui avait la gestion du projet Bukanga Lonzo. Mais seulement, par ce procès contre une personne bénéficiaire des immunités jamais levées et jamais entendue dans ce dossier Bukanga Lonzo, la Cour constitutionnelle risque  de salir la réputation de la justice et celle du mandat du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, chantre de l’Etat de droit, soutiennent les proches de Augustin Matata Ponyo et certains juristes indépendants qui suivent ce dossier de près.

En effet, au-delà des irrégularités dénoncées par le sénateur Matata Ponyo et son collectif d’avocats, l’impression est que finalement ce dossier va d’irrégularités en fraude. Car, par l’obstination de l’organe de la loi de juger Matata Ponyo qu’il a raté dans le dossier de  l’indemnisation des victimes de la zaïrianisation, une fausse adresse de Kinshasa a été attribuée à monsieur Grobler Kristo, responsable de la société Africom qui gérait le projet Bukanga Longo, tout ça pour permettre à la Cour constitutionnelle de se déclarer saisie. Or, sieur Grobler réside en réalité en Afrique du sud et n’a plus mis ses pieds au Congo depuis 2017, soit 4 ans jour pour jour.

A lire la convocation envoyée par la Cour constitutionnelle au responsable d’Africom interceptée par Scooprdc.net, elle a attribué comme adresse à Grobler Kristo : Boulevard du 30 juin, Immeuble 7ième niveau, en face de la Chancellerie des ordres nationaux, dans la commune de la Gombe. Comme l’on peut l’imaginer, il n’existe pas un immeuble 7ième niveau sur le boulevard du 30 juin, mais aussi en face de Chancellerie des ordres nationaux, il y a un immeuble qui abrite la direction générale de la compagnie aérienne Congo Airways. Ce qui a mis en difficulté les huissiers envoyés pour déposer la signification du procès.

Etant ainsi dans l’impossibilité de signifier, les huissiers ont contacté une haute autorité judiciaire qui leur a demandé de patienter quelques minutes avant de voir un certain Doucet non autrement identifié surgir et se réclamer voisin de Grobler Kristo. C’est ce Doucet qui a déclaré que aux huissiers que Grobler Kristo a quitté le Congo depuis 2017.  

Les questions que ces juristes indépendants se posent, c’est de savoir ce que doit faire un procureur lorsqu’il n’arrive pas à atteindre un suspect, dans le cas d’espèce sieur Grobler Kristo ? Est-il régulier de fixer un dossier sans indiquer l’identité du prévenu ni encore son adresse de résidence ? Du coup, face à l’obstination manifestée du parquet près la Cour constitutionnelle dans le dossier Bukanga Lonzo, ces juristes indépendants estiment que ce sera un procès de la honte, un procès cousu de fil blanc, un procès unique depuis la nuit des temps, qui laissera perplexes les hommes de droit d’autant plus qu’il va révéler beaucoup des choses à tendance politique et  non judiciaire. 

Toutes les manœuvres démontrent que la messe est déjà dite contre la personne de l’ancien premier ministre.  Ce qui n’empêche pas certains de ses proches de parler de la manipulation de la justice dans ce dossier Bukanga Longo. Mais les juges de la Cour constitutionnelle n’étant pas sous l’influence du procureur général, ils sont appelés à l’objectivité, Etat de droit oblige !

scooprdc.net

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