La problématique du fichier paie des fonctionnaires était un des points culminants de la 27ième réunion du Conseil des ministres tenue ce vendredi 05 novembre 2021 à Kinshasa sous la conduite du premier ministre Sama Lukonde.
En effet, le ministre d’Etat, ministre du Budget, Aimé Boji, a fait savoir que le contrôle initié par le service informatique du secrétariat général du budget, sur un champ limité, a relevé plusieurs cas de doublons répartis en trois catégories, à savoir :
-49 591 cas de doublons sur noms, post-noms, matricules, d’un impact de 4,3 milliards de CDF.
– 357 cas de doublons parfaits, d’un impact de 75,7 millions de CDF ;
– 14 cas de doublons malicieux, d’un impact de 4 millions de CDF.
Le total de ce manque à gagner évalue à 4.379.700.000 CDF, soit 2.189. 850 USD, nécessite, selon le ministre d’Etat Boji, impérativement un audit du système actuel de prise en charge de la paie des agents et fonctionnaires de l’Etat provenant d’un contrat signé il y a sept ans, soit en 2013 avec un prestataire privé.
Sans mâcher les mots, Aimé Boji a indiqué que ce contrat signé en violation de la procédure de passation des marchés publics, était entaché de quelques irrégularités en ce sens que plusieurs de ses clauses sont arbitrairement violées dans la pratique.
Le Ministre du Budget suggère, pour rectifier les tirs, la mise sur pieds d’un cabinet d’audit de renom sur le dossier bien avant de prendre des mesures contraignantes à soumettre à la sanction du Gouvernement tout en respectant la procédure légale de passation de marché le plus rapide.
Il faut dire que la maitrise des effectifs des fonctionnaires et agents de l’Etat reste toujours une question épineuse qu’aucun ministre de la Fonction publique n’a résolue, malgré toutes les réformes et contrôles biométriques entrepris.
Tout récemment, dans une déclaration au briefing souvent organisé par le ministre de la communication et médias et porte-parole du gouvernement avec la presse dans le cadre de redevabilité, le vice-premier, ministre de la Fonction, Jean-Pierre Lihau s’est donné ce défi de mettre de l’ordre dans son secteur en vue de donner au pays une administration publique congolaise aux effectifs bien maîtrisés. Chapelle de bonnes intentions ? On croise encore les doigts.
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