Le weekend dernier, Nicolas Kazadi, ministre des Finances de la Rdc, a été interviewé par Sonia Rolley, journaliste de Rfi avec qui il a abordé la question du programme triennal entre la Rdc et le Fonds monétaire international (FMI), mais aussi le financement des élections de 2023 et le contrôle de la dépense publique. Ci-dessous, le jeu des questions-réponses :
Sonia Rolley : En quoi ce programme du FMI est crucial pour la Rdc, pour les réformes que vous souhaitez engager ?
Nicolas Kazadi : Simplement, parce que c’est le point de départ qui ouvre la voie au règlement de tous nos problèmes structurels et économiques. Ce programme fait partie du programme du gouvernement, les éléments qui touchent au programme étaient prévus dans le programme du gouvernement avant même que nous n’entrions en discussion avec le FMI.
Comment comptez-vous financer le cycle électoral dans ce cadre-là où vous allez avoir une gestion très rigide ?
Comme nous y sommes engagés, le Premier ministre Sama Lukonde a été très clair dans son discours d’investiture. Il a annoncé qu’on allait faire des provisions, année après année, pour financer les élections en toute sérénité. Nous avons déjà commencé et au moment où nous parlons, nous avons des provisions constituées. Au moment de la publication du collectif budgétaire, vous serez informé des allocations pour cette année, qui vont coïncider, on l’espère, avec le début du fonctionnement de la nouvelle CENI. Nous sommes dans le bon, de ce point de vue-là. C’est-à-dire, qu’au-delà du financement interne, nous sommes ouverts à l’appui des partenaires. Mais nous commençons par faire notre devoir, c’est-à-dire, constituer des provisions à la hauteur de nos capacités pour financer la CENI.
Dans le rapport de la CENI, il n’y a pas eu assez de contrôle de la manière dont l’argent a été géré ?
Je suis d’accord avec vous qu’en ce qui concerne l’efficience de la dépense publique, il y a un gros effort à faire. Ça ne concerne pas seulement la CENI, mais c’est général. Il y a un gros effort à faire pour que la qualité de nos dépenses soit renforcée. Nous le ferons pour la CENI, comme nous sommes en train de le faire pour d’autres secteurs.
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