Les consultations politiques lancées il y a trois semaines par Félix Tshisekedi se sont achevées mercredi 25 novembre. Si au départ, ces consultations étaient très politiques, les derniers jours ont été marqués par une plus grande ouverture, mais toujours sans le FCC de Joseph Kabila qui tient au respect de l’accord de coalition que l’actuel président a signé avec son prédécesseur. Que peut-on retenir de ces consultations ?
Félix Tshisekedi a râtissé large. Quasiment toutes les couches de la population ont été reçues. Politiciens, hommes d’Église, syndicalistes, personnalités dites indépendantes, chanteurs, sportifs, retraités, sans domicile fixe sont passés au Palais de la nation.
Du côté de l’opposition, Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, ont répondu à l’appel du chef de l’État.
Les deux figures de la plateforme Lamuka n’ont pas fait des grandes déclarations au sortir de la rencontre avec Félix Tshisekedi.
Jean-Pierre Bemba relance son parti politique après des années passées en prison et Moïse Katumbi vient à peine d’obtenir l’agrément de son parti. De leur côté, Martin Fayulu et Adolphe Muzito étaient opposés à ces rencontres préférant des discussions plus larges impliquant toutes les parties prenantes.
Du côté du FCC de Joseph Kabila, certaines personnalités ont été consultées par Félix Tshisekedi parmi lesquelles les gouverneurs et les présidents des assemblées provinciales.
Rallier à sa cause des membres du FCC et dans ce que l’actuel chef de l’Ètat appelle union sacrée de la nation n’a pas été un exercice facile. Certains parmi les proches de Joseph Kabila accusaient même l’entourage de Félix Tshisekedi de procéder à de la corruption, ce qu’a toujours rejeté le parti présidentiel.
En dépit de la fin des consultations, plusieurs sources du FCC et du Cach estiment que tout n’est pas encore plié.
rfi.fr/acturdc.com