Le tôlé crée par le feuilleton judiciaire Willy Bakonga augmentera sans doute la brimade lors du prochain périple électoral. Condamné à 3 ans de prison pour « blanchiment d’argent »et « transfert illicite de capitaux vers l’étranger » et détenu à la prison Centrale de Makala à Kinshasa, l’ancien ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Willy Bakonga se serait-il appuyé sur l’espoir de Félix Tshisekedi pour s’exiler en Suède. Considéré comme dernier rempart du régime Tshisekedi, la justice congolaise affiche un visage défiguré et une marche boiteuse et calamiteuse après le scénario enregistré il y a peu sur la question de la libération de Bakonga. Des sources sûres affirmeraient l’exile de l’ancien patron de l’enseignement primaire en Suede. « Si Félix Tshisekedi n’a pour mère qu’un état de droit qui repose sur les bases d’une justice indépendante et impartiale, il peut alors se considérer comme orphelin sans protection aucune».
Dans une démarche d’état de droit, la procédure malhonnête du procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe reflèterait la mentalité nauséabonde de l’élite congolaise et jeterait l’opprobre sur la grande machine de régulation des questions sociétales. La justice congolaise paie le prix d’un laxisme à outrance dans le chef du choix des cadres de cet instrument. Si la correspondance adressée au Directeur de la prison Centrale de Makala contenait une liste des condamnés qui seraient éligibles à la décision de mesure de grâce collective prise en juillet par le chef de l’État, Rose Mutombo fait remarquer que le nom de Willy Bakonga a été repris alors que ce dernier ne dépend pas de la juridiction du procureur près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe.
PEUT-ON ENCORE FAIRE CONFIANCE A L’ETAT DE DROIT
Les tournures rocambolesques dont se serait revêtu Willy Bakonga montreraient en long et en large les manœuvres dilatoires dont userait l’appareil judiciaire de la RDC pour retarder l’avènement de l’état de droit au pays de Lumumba. Si pour certains, l’état de droit serait déjà en place, les avertis ne constateraient que des cris annonçant son enfantement. Dans un contexte politique où tout va et vient, il revient au président Félix Tshisekedi d’assurer un contrôle regardant dans le chef des membres qui devront être promis dans la sphère juridique afin de stopper l’hémorragie. « Impétueux comme le vent et fort comme un lion, l’état de droit ne laisse passer personne sur base des affinités et ce qui est vécu au Congo n’est qu’un début qui annonce la venue de l’état de droit». Les oppositions vécues nous conduiraient à embrasser la pensée du philosophe Frédéric Nietzsche, « sans le savoir, sans le vouloir, des valeurs, des mots, des formules, des morales d’origines opposées dans le corps ». L’homme du XIXe siècle serait l’homme multiple – et comme tel « le chaos le plus intéressant » .
FÉLIX TSHISEKEDI, “ L’IMAGE D’UN PERE ABANDONNÉ A LUI SEUL”
Jour après jour, les évènements s’enchaînent et le faussé d’effondrement s’accentue entre le père et ses enfants. Le président Félix Tshisekedi serait entrain de se perdre chaque jour un peu plus davantage suite au manque d’unicité entre celui qui est considéré comme Moïse par les chrétiens congolais et ses Hur et Aaron. Les proches du garant de la nation s’évertueraient dans les vieilles charrues du passé et rendraient donc lourd le fonctionnement du clavier étatique du chef de l’État. Après l’arrestation de Vital Kamerhe pour détournement de fonds publics, plusieurs noms des acolytes de la présidence seraient dans le viseur de la justice.
La vitesse souhaitée par l’homme de la Cité de l’Union Africaine (U.A) se trouverait diviser au maximum après son accession à la magistrature suprême. Si les partis politiques de l’opposition notamment L’ECIDé de Martin Fayulu crie au populisme, certains observateurs nationaux et internationaux estiment que le régime Tshisekedi se doit de se reconstituer si il veut atteindre des résultats escomptés.
Gaël Hombo/acturdc.com