« Il n’est plus admissible que la Fonction publique soit le lieu du triomphe du militantisme, du clientélisme et du népotisme », a affirmé ce samedi 3 décembre le Président Félix-Antoine Tshisekedi. Il a insisté sur l’impératif du rajeunissement de l’administration publique.
Il a fait cette déclaration au cours d’une cérémonie de clôture de la septième promotion (2022) et d’ouverture de la session 2023, organisée à l’Ecole nationale d’administration (ENA) à Kinshasa, rapporte l’Agence congolaise de presse.
« La problématique du rajeunissement des ressources humaines au niveau de l’administration publique ne se présente plus à nous comme une simple option, mais bien comme un impératif majeur de gouvernance », a déclaré le Président Tshisekedi dans son allocution devant les lauréats de l’ENA et différents invités.
Le Chef de l’Etat a insisté sur le rajeunissement des ressources humaines qui, selon lui, n’est plus seulement une priorité. « Il s’adjuge comme une urgence pour le gouvernement, au vu du vieillissement assez prononcé des effectifs de nos administrations à l’échelle nationale », a-t-il dit.
Pour lui, le rajeunissement de l’administration doit être à la fois qualitatif et compétitif et fondé sur la méritocratie.
« Ce rajeunissement attendu se doit d’être à la fois qualitatif et compétitif. Qualitatif, puisqu’il n’est plus admissible que la Fonction publique soit le lieu du triomphe du militantisme, du clientélisme et du népotisme. Compétitif, parce qu’il doit reposer sur la recherche ultime de l’efficacité et de l’efficience. L’un des challenges les plus importants auxquels est confronté notre Etat, et qu’il se doit de gagner à tout prix, est celui de doter la République d’une administration forte et efficiente qui soit à la hauteur des défis économiques et sociaux, pour s’affirmer comme une puissance au centre du continent noir », a noté Félix TShisekedi.
« Aucun pays, dans ce monde concurrentiel, ne peut espérer se développer sans disposer d’une administration forte. C’est pour cette raison que j’avais décidé, pour rendre plus concrète l’évidence de cette réalité, d’élargir le champ d’action du ministère de la Fonction publique en mettant un accent particulier sur la modernisation de l’administration et l’innovation des services publics. J’ai, pour la même raison, décidé d’élever ce ministère régalien au rang de vice-primature », a-t-il ajouté.
Le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, modernisation de l’administration et innovation du service public, Jean-Pierre Lihau a relevé que le processus de rajeunissement est déjà à l’œuvre.
L’Ecole nationale d’administration (ENA) est une institution publique créée par le décret n°13/013 du 16 août 2013, mais dont le lancement effectif a eu lieu le 28 juin 2014.
Elle a pour mission de former les cadres supérieurs de l’Etat (formation initiale et formation continue), mais elle se veut également un « lieu ressource » et un outil performant d’appui à la réforme de l’administration publique.
Depuis sa création, elle a déjà formé 545 lauréats qui oeuvrent dans différents secteurs de l’administration congolaise.
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