FECOFA : « C’est vrai que j’ai envie de lutter » Frédéric Kitengie et la tentation de succéder à Constant Omari

Influent, connu pour son franc-parler et son immense expérience avec Mazembe, Frédéric Kitengie fait partie de la liste très réduite de ceux qui peuvent prétendre au remplacement de Constant Omari. Le principal intéressé s’est prononcé pour la première fois sur la question et n’a pas vraiment levé le doute.

À la fin du mois d’avril, M. Kitengie a participé aux assises pour la refonte des textes de la fédération, au Centre Caritas à Kinshasa. Respecté et parfois craint par ses pairs, celui qui occupe le poste de secrétaire général de Mazembe a été cité comme prétendant au poste de président de la fédération. Jusqu’en décembre, que ces ambitions soient vraies ou juste des rumeurs, M. Kitengie ne pouvait pas briguer un poste au comité d’exécutif. Pour cause, un des articles des statuts à la FECOFA l’en empêchait. Cinq mois plus tard, la situation a pris une nouvelle tournure.

« C’est vrai que j’ai envie de lutter »

Lors de la refonte de texte de la FECOFA, l’obstacle a été levé. « Avant cette révision, les dirigeants de clubs ne pouvaient pas postuler, car ils n’avaient pas d’expérience à la tête d’une entité subdélégataire de la fédération, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Tout le monde peut maintenant se présenter et je crois que c’est une bonne chose », nous confirmait-il lors d’un entretien. De quoi lui donner des idées ?

À Mazembe, Frédéric Kitengie gère le bateau comme un capitaine à bord. Les déplacements, les affaires courantes, le recrutement, il a la confiance totale de Moïse Katumbi. Il est celui qui, polo noir, quelques téléphones en main, le pas sûr, entouré de quelques personnes, il coordonne les activités au Stade Mazembe. C’est sous sa supervision qu’ont été installées les caméras « dernier cri » aux alentours du stade et c’est encore lui qui a suivi de près l’installation de la VAR au stade à Kamalondo.

L’ombre d’un doute

L’obstacle du texte levé, le boulevard s’annonçait vide pour le très médiatisé dirigeant. Pourtant, M. Kitengie, même s’il ne cache pas la présence de la tentation de briguer le poste, ne compte pas quitter son poste actuel, avec Mazembe.

« Est-ce que Mazembe acceptera de me libérer pour postuler ? C’est une question. Ensuite, est-ce que j’en ai vraiment envie ? C’est vrai que j’ai envie de lutter, il y a trop de mensonges dans notre football », s’est-il interrogé, sans donner de réponse.

Se lancer dans la course, pour une élection reportée en décembre dernier et prévue en juillet, semble tôt. Peut-être même très tôt. Mazembe dispute encore la Coupe de la Confédération tandis que les tractations pour la reprise de la Linafoot vont bon train. Pour des raisons personnelles, M. Kitengie estime qu’il y a « beaucoup de mensonges dans le football congolais ». Il hésite.

« Pour l’instant, j’ai encore du travail à Mazembe. Ce n’est pas une mince affaire à Mazembe, il faut avoir des épaules solides. Je ne peux pas m’amuser, avoir une vie à moi », dit-il, avant de laisser planer le doute. « Beaucoup de gens me voient où je ne suis pas. Je veux aider la jeunesse et c’est dommage que notre football patauge. »/footrdc.com

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