De Mbandaka où il assistait à l’intronisation du nouvel archevêque du diocèse de Mbandaka-Bikoro (Equateur), Néhémie Mwilanya, Coordonnateur du Front commun pour le Congo (FCC) a tempéré les ardeurs des alliés de la coalition FCC-CACH embarqués dans une vive polémique née de la déclaration du Chef de l’Etat sur une éventuelle dissolution de l’Assemblée nationale, et les réactions que celle-ci a entraîné.
Ainsi, met-il fin à la réaction, tout en appelant les ténors de la coalition à travailler ensemble pour la population. Donc, quelles que soient les divergences, l’accent devrait être mis sur l’essentiel.
En déclarant que « la coalition FCC-CACH est condamnée à travailler ensemble pour le bien de la population » , le Coordonnateur du FCC devait avoir présent à l’esprit les défis, immenses, qui se profilent à l’horizon politique congolais.
Il ne semble pas que Néhémie Mwilanya ait voulu répondre par des circonlocutions à l’accusation émise par Augustin Kabuya, le truculent Secrétaire Général de l’UDPS qui, au cours de la matinée politique du parti présidentiel en fin de semaine, affirmait que le FCC, dans sa « gourmandise », complotait pour accaparer l’ensemble des postes de direction dans les entreprises étatiques.
A demi-mot, l’ancien Directeur de cabinet du président Kabila rappelait le travail abattu par la coalition au cours des douze derniers mois courant depuis l’investiture de Félix Tshisekedi à la magistrature suprême.
De la désignation d’un premier ministre issu de la majorité parlementaire en mai, à l’adoption du Budget 2020 en décembre 2019, en passant par la conclusion d’un accord de gouvernance le 29 juillet et l’investiture sans anicroches du gouvernement par l’Assemblée nationale en aout.
Pour faire face aux défis à venir, la conjugaison des forces s’impose d’elle-même.
Voyez plutôt : la CENI est à refondre. Et quand on sait la lenteur de la classe politique quand il s’agit de nommer ses animateurs au sein des institutions d’appui à la démocratie, il n’est pas exagéré d’estimer l’installation du successeur de Corneille Nangaa et son équipe avant…2021.
Le temps de « s’installer » et d’installer… Tant et si bien que personne ne peut porter un pronostic sensé sur la date de l’organisation des élections locales et urbaines.
Sans préjuger des joutes autour des entreprises publiques et les régies financières, la diplomatie et la petite territoriale ou l’organisation du recensement de la population, il vaut mieux être à deux pour porter le formidable fardeau des réformes et éventuellement assumer de concert le glissement qui en découlerait à l’horizon 2024.
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