État de siège : « le discours de Félix Tshisekedi à l’ONU est une insulte aux victimes des massacres de Beni-Ituri » (Muhindo Kasekwa Jean-Baptiste)

Le député national Muhindo Kasekwa Jean-Baptiste n’a pas tenu son langue en bride après le discours de Félix Tshisekedi à la 76ème Assemblée de l’ONU à New-York. L’élu du peuple a déclaré dans un tweet que les propos du président Félix Tshisekedi étaient loin de trouver l’assentiment du peuple. Il estime que l’état de siège dans les provinces de Nord-Kivu et Ituri était une réalité circonstancielle, et la rendre permanente serait une insulte envers les habitants de ces coins qui continuent à connaître des séries d’asservissement de la part des groupes armés qui oeuvrent dans la région du Kivu.

(…) le discours de Fatshi à l’ONU sur l’état de siège est «une insulte aux victimes des massacres de Beni-Ituri», qui ont fait au moins 3805 morts (civils) depuis sa prise de fonction, dont 801 depuis la proclamation dédit État de siège, a-t-il tweeté.

Depuis un certain temps, Muhindo Kasekwa Jean-Baptiste est contre les prolongations intempestives de l’état de siège dans les provinces de Nord-Kivu et Ituri. Pour lui, les décisions de prolongation violent l’article 220 de la constitution. Il affirme que l’autonomie de gestion des provinces sous l’état de siège est vraiment en ruine pour le moment et qu’il faut une cessation de cette décision pour recadrer les choses.

« Les prorogations intempestives de l’état de siège violent d’une part l’esprit de l’article 220 de la constitution et l’article 2 la loi sur la libre administration des provinces dans mesure où toute l’autonomie de gestion des provinces est complètement empiétée», avait-il déclaré.

Pour rappel, le président Félix Tshisekedi avait, le mardi 21 septembre dernier, déclaré sa volonté à maintenir l’état de siège dans les provinces de Nord-Kivu et Ituri jusqu’à ce que le changement tant attendu devienne manifeste. (…) l’état de siège ne sera levé que quand les circonstances qui l’ont motivé, disparaîtront, déclarait Félix Tshisekedi.

Gaël Hombo/acturdc.com

vous pourriez aussi aimer