Etat de siège à l’Est : les mesures d’accompagnement doivent être bien définies par les parlementaires pour éviter l’excès de pouvoir

Le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi a annoncé au conseil des ministres sa décision de décréter l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri pour la restauration de l’autorité de l’État dans ces zones déchirées par l’activisme des groupes armés.

Cette mesure comporte plusieurs dispositions notamment : le remplacement de la police par l’armée pour la sécurité publique ; la restriction de certaines libertés de l’État de droit (circulation, manifestation, expression) ; la censure des médias ; un couvre-feu entre en vigueur sur le territoire concerné par l’état de siège ; la mobilisation nationale peut être décidée ; les tribunaux civils sont remplacés par des tribunaux militaires ; surveillance accrue de la population.

Nombreuses personnes en ville de Beni saluent cette mesure du chef de l’État malgré les conséquences, l’important c’est qu’ils retrouvent la paix dans leur territoire.

Selon Kizito bin Hangi, président de la société civile de la coordination urbaine de Beni, cette décision est salutaire si elle va permettre la fin de l’insécurité.

« Au niveau de la société civile, nous sommes disponibles à accepter toute piste qui pourrait nous amener à la paix et la sécurité dans la région de Beni et en Ituri. Si l’état de siège va permettre à ce que les massacres soient éradiqués et tous les groupes armés neutralisés, c’est une liste salutaire. L’essentiel est que la paix soie restaurée dans notre région », a-t-il expliqué.

Pour une autre frange de la population, bien que la loi donne à cette mesure le privilège de restreindre certaines libertés, les mesures d’accompagnement doivent être bien définies par les parlementaires pour éviter l’excès de pouvoir dans le chef de ceux qui vont administrer pendant cette période. Ceux-ci motivent leur opinion par le fait qu’il arrive qu’il y ait une crise de confiance entre les forces de l’ordre et de sécurité avec la population civile, pour des dérapages de telle ou telle autre partie.

Mais pour le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Nzanzu Kasivita Carly, l’important c’est de permettre à l’État congolais de se concentrer sur la situation sécuritaire dans l’Est du pays. L’exécutif provincial demande à la population de soutenir cette idée du chef de l’État. Il précise que malgré la restriction de certaines libertés, celle-ci doit rentrer dans l’esprit de la constitution pour éviter les infractions imaginaires.

Cette mesure du chef de l’État est prise pendant que la partie septentrionale de la province du Nord-Kivu et la grande partie d’Ituri subissent des violences de plusieurs groupes armés locaux et étrangers.

Mediacongo.net/acturdc.com

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