La ville de Beni au Nord-Kivu est secouée actuellement par une insécurité urbaine grandissante.
Au cours d’une interview accordée mardi 03 août 2021 à Ouragan.cd, la société civile locale a déploré cette situation. Le regain de l’insécurité se caractérise par des incursions de présumés bandits dans des maisons de paisibles citoyens, les actes de tracasseries et le pillage des biens. Les auteurs de ces actes inciviques sont porteurs d’armes blanches et à feu et certains sont vêtus en tenue civile et d’autres en tenue semblable à celle des forces de l’ordre et de sécurité, selon le président de la société civile locale.
Maître Pépin Kavotha, le président de la structure citoyenne se dit scandalisé malgré l’état de siège. « Chaque jour, chaque nuit, il y a des incursions. La population est en train de subir. Ceux qui sont sensés sécuriser la population, ils doivent redoubler d’efforts. La ville de Beni connaît beaucoup de cas d’incursions nocturnes des hommes armés parce que l’état de siège oblige à la population de rester à la maison à partir de 21h. Nous supposons qu’après 21h, ce sont les forces de l’ordre qui sont à l’extérieur… », a-t-il expliqué.
La police tente de se justifier
Le porte-parole de la police nationale congolaise ville de Beni affirme que le bilan des forces de l’ordre est satisfaisant pendant cette période de l’État de siège. En juillet dernier, Nasson Murara affirme que la police a interpellé plus de 100 personnes présumées bandits lors des opérations de bouclages. Il précise que certains criminels échappent au contrôle des forces de défense et de sécurité. « Il y a des bandits qui échappent au contrôle de la police. Nous ne cesserons de le dire à la population que ces derniers contournent différentes patrouilles que la police mène. Pendant cette période de l’État de siège, les forces de sécurité sont tellement concentrées sur plusieurs opérations menées jour et nuit. Les actes de banditisme sont tout simplement de sabotage… », a expliqué Nasson Murara, le porte-parole de la police.
Il affirme que les policiers auteurs de bavures pendant les patrouilles sont déjà mis aux arrêts. Cependant, Nasson Murara n’a pas avancé le nombre d’éléments déjà arrêtés. « A chaque fois qu’on mène les opérations, nous avons la police de police qui est là pour surveiller les policiers en opération. A chaque fois qu’on constate, une bavure on arrête l’auteur », a-t-il fait savoir.
Ouragan FM via Acturdc.com
