Sauf changement de dernière minute, les nominations des mandataires publics seront connues, d’ici le 15 mars 2020. Ce sera, rassure-t-on, avant l’ouverture de la nouvelle session ordinaire du Parlement. Car, les négociateurs de FCC-CACH, selon plusieurs sources croisées, avaient déjà accompli leur tâche dont la trame portait essentiellement sur les options fondamentales à lever sur la clé de répartition des postes, la désignation des entreprises visées et, enfin, la sélection et proposition des noms des futurs mandataires.
Critères
A l’exception de quelques postes au Conseil d’Administration, seuls, des fils maison ou de nouvelles figures puisées au sein de ces mêmes entreprises seront privilégiés pour la mise sur pied des comités de gestion. Tels sont les principaux critères auxquels, il faudrait ajouter, logiquement, la compétence et la probité morale.
Au total, environ une dizaine d’entreprises publiques où il n’y avait que les intérimaires seront soumises à cet exercice, si âpre soit-il. Dans la foulée, l’on cite de plus en plus, la SCPT, la SCTP, la Gécamines, la Direction Générale des Impôts, la Régie des Voies Aériennes, la Société Congolaise des Chemins de Fer du Congo, la Miba, la Sokimo, la Société des Transports au Congo, la Foire Internationale de Kinshasa et la Compagnie des Voies maritimes ou les Lignes des Voies Maritimes.
Plus tard, il n’est pas exclu que la coalition FCC-CACH, pour autant qu’elle détient jusqu’à preuve du contraire les rênes du pouvoir, revienne encore sur la suite du partage dans les autres entreprises et services publics, prévient-on dans les milieux proches de ces négociateurs.
Urgences
Dès son retour au pays, après son séjour à Washington où il a multiplié des contacts importants notamment, dans les milieux des juifs américains et, surtout, avec les officiels au plus haut niveau de l’administration Trump, avec Mike Pompeo, Félix Tshisekedi devra tabler d’urgence sur ces nominations fiévreusement attendues dans les entreprises publiques transformées en sociétés commerciales.
Le Président de la République aura également une autre priorité sur l’épineuse question de l’issue des enquêtes ouvertes sur l’exécution des travaux des sauts-de-mouton dont deux acteurs clés, à savoir, David Blattner de Safricas et Herman Mutima de l’Office des Routes sont déjà à Makala, avant de donner un coup d’accélérateur sur les préparatifs des festivités du 30 juin 2020.
Dans la même optique, il s’intéressera, par ailleurs, aux conclusions de cette autre enquête initiée dans l’affaire de la mort aussi brusque que mystérieuse du Général-Major Delphin Kahimbi. Mais, ce n’est pas tout. Bien d’autres cas à traiter existent. Un des experts qui a requis l’anonymat rappelle, à ce sujet, que les Ordonnances portant organisation et fonctionnement des cabinets ministériels traînent encore au cabinet du Chef de l’Etat. Conséquence : de la Primature au dernier des Vice-Premiers Ministres, Ministres d’Etat, Ministres Délégués ou Vice-Ministres, aucun cabinet n’a été formellement constitué.
D’où, la confusion dans les titres et fonctions qui, malheureusement, ne peuvent que nuire au bon fonctionnement de divers animateurs des secteurs clés de la vie nationale.
Le cri des Evêques
Déjà, les Evêques catholiques, dans leur dernier message de ce lundi 2 mars 2020, demandaient au même Chef de l’Etat de veiller à la dépolitisation de la gestion des entreprises et administrations publiques, de poursuivre les efforts de restauration de la paix dans les zones gangrenées par l’insécurité, d’œuvrer à la matérialisation des dispositions annoncées en matière de lutte contre la corruption et de veiller à ce que les enquêtes amorcées sur les détournements de deniers publics ne soient pas un leurre mais, qu’elles aboutissent à des résultats palpables pour l’intérêt du pays.
Par la même occasion, ils demandaient aux élus du peuple de respecter les dispositions réglementaires de l’organisation de l’Opposition au niveau de l’Assemblée Nationale et au gouvernement, de tout faire pour réaliser les prévisions budgétaires, d’améliorer les conditions de vie sociale des congolais, de proposer des réformes nécessaires au niveau de la CENI et de l’appareil judiciaire et, enfin, de mettre en œuvre les mécanismes de recensement de la population.
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