Enrôlement des électeurs en RDC : Tshisekedi mise sur la diplomatie et fixe une limite à octobre

À quelques mois des élections prévues en décembre 2023, le président congolais, Félix Tshisekedi, s’est exprimé sur l’urgence d’enrôler les citoyens non encore inscrits sur les listes électorales. Le contexte sécuritaire tendu, notamment dans la province du Nord-Kivu et à Kwamouth (Mai-Ndombe), suscite des inquiétudes quant à la participation effective de tous les Congolais au processus électoral.

« Nos compatriotes vivent un drame en ce moment. Il y a le processus électoral qui pointe à l’horizon. Il faut régler cette question, » a déclaré Tshisekedi en marge de la visite à Kinshasa de son homologue burundais, Evariste Ndayishimye lundi 28 aout. Selon des informations fournies par le président de la CENI, « nous sommes encore dans la possibilité, si la situation revenait à la normale, d’enrôler ces compatriotes et de les faire participer au processus électoral. » Pour le chef de l’État, octobre serait la limite pour parvenir à cette normalisation, soulignant l’importance du sommet régional à cet égard : « Voilà pourquoi je compte sur ce sommet. »

Le président se veut néanmoins optimiste et croit fermement en la capacité de la diplomatie régionale et internationale à résoudre cette crise sans recourir à une intervention armée. « Nous gardons la dernière option pour lorsque ce sera insupportable. Je continue de croire à la diplomatie régionale et internationale. Je crois qu’on peut avoir des résultats, faire des économies quant à aller en guerre, » a-t-il affirmé.

La situation à Kwamouth semble néanmoins évoluer positivement, comme l’a souligné le président : « À Kwamouth, la situation est en train de revenir à la normale. » Cependant, il insiste sur le rôle primordial du gouvernement dans la sécurisation des zones d’enrôlement, permettant ainsi à la CENI d’opérer sans entraves. Il ajoute : « Je crois que c’est une question qui revient plus au gouvernement qu’à la CENI […] Le gouvernement doit mettre en place le dispositif de sécurité pour que cela se fasse sans problème. »

Alors que des forces politiques, à l’instar de Muzito et son parti, se montrent réticentes face à la perspective des élections, la CENI continue de rassurer, malgré les risques sécuritaires et financiers qui pèsent sur le processus. 

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