Enquête 100 jours : Faut-il à tout prix que Kamerhe soit coupable ?

Depuis le début des enquêtes ouvertes sur la gestion des fonds débloqués par le Trésor public, dans le cadre du programme de 100 jours, 2 responsables de sociétés ont été interpellés par la justice.

Il s’agit du Directeur général de l’entreprise SAFRICAS, David Blattner, qui a été interpellé ce mercredi soir, au Parquet général près de la Cour d’appel de Gombe, dans le cadre des enquêtes sur les sorties de fonds, sur les travaux des sauts-de-mouton.

Sa société avait plus de travaux à faire que d’autres, et a même eu à sous-traiter d’autres chantiers, selon des sources judiciaires.

Un autre à être interpellé, est Jammal Samih, président de la communauté libanaise en RDC. Il a été placé en détention préventive à la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, puis transféré au Parquet général, pour le détournement présumé des fonds alloués à la construction des logements sociaux, dans le cadre du programme d’urgence de 100 jours du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi

Alors que les enquêtes sont en cours, les adversaires et détracteurs du président national de l’UNC ont trouvé un coupable : Vital Kamerhe, l’homme malmené depuis des semaines pour avoir coordonné les travaux des 100 jours du chef de l’Etat.

Évoquant d’éventuelles sources parfois sans aucun fondement, ces derniers indiquent que Kamerhe a été cité comme celui qui a détourné ces fonds. “Il est tout près de la prison” avancent même certains médias.

Dans la foulée, certains internautes et soutiens de Kamerhe se demandent néanmoins quelle serait la motivation de ceux qui affirment, non sans rires, que le Directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a été cité, alors que leurs échanges sont censés ne pas sortir.

Ces derniers évoquent le secret d’instruction, prévu par la loi en matière d’enquête judiciaire. Disposition selon laquelle toute matière en instruction ne doit faire objet d’aucun débat.

Ils estiment que ces « détracteurs » de Kamerhe refusent de taire son nom, alors qu’ils devraient attendre l’issue des enquêtes, ou une précision de la part des instances judiciaires qui mènent les enquêtes. Pourquoi Kamerhe devrait-il être le coupable ?, s’interroge-t-il.

Il devrait être le coupable 

Alors que le nom de Vital Kamerhe apparaissait encore dernièrement, en ce qui concerne l’exécution des travaux de construction des sauts-de-mouton à Kinshasa, le Gouvernement a avoué, dans un Conseil des ministres, sa responsabilité dans le retard que connaît la réalisation de ces travaux.

En des termes clairs, le Gouvernement a reconnu que l’absence de décaissement des fonds, pour les travaux des 100 jours dans leur volet « infrastructures », depuis le début du dernier trimestre de 2019, a entraîné le ralentissement dans la réalisation des ouvrages.

“Pourquoi intervient-il [ce mea culpa] aussi tardivement ? Fallait-il d’abord laisser émerger la campagne de sape menée séparément par le FCC et l’UDPS contre la personne de Vital Kamerhe ? Sinon, comment expliquer l’acharnement et l’intention manifeste de faire porter la responsabilité au Directeur de cabinet du chef de l’Etat alors que les travaux ont commencé à ralentir à partir de l’entrée en fonction du Gouvernement Ilunkamba ?” autant de questions que se posent plusieurs cadres de l’UNC, parti de Vital Kamerhe.

Là encore, on semble revenir au même scénario, qui n’a que pour but, selon des membres de ce parti, de détruire la personne de leur président national. Certains cadres haussent le ton pour exiger que cessent les tirs croisés, délibérés contre Vital Kamerhe, considéré à tort ou à raison comme l’adversaire de tous les camps en face.

Prunelle RDC/Acturdc.com

vous pourriez aussi aimer