Le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, réclame l’annulation par le Conseil de sécurité de l’obligation de notification pour l’achat des armes par le gouvernement congolais.
« C’est une injustice inadmissible. C’est un embargo qui ne dit pas son nom, nous n’en voulons pas ! », a martelé le chef de la diplomatie congolaise.
Depuis 2008, le gouvernement n’est plus sous embargo d’armes. Sauf qu’il est exigé aux fournisseurs de la RDC de notifier au comité de sanction du Conseil de sécurité. Ce qui, pour Lutundula, empêche le gouvernement de se procurer facilement les armes car faisant face à la réticence des fournisseurs.
Le chef de la diplomatie congolaise a révélé « un cas qui se produit maintenant. Le matériel militaire a été acheté et venait vers ici, mais en cours de route, le transporteur a dit non, ça ne peut pas arriver en RDC.»
« Il y’a des banques, des transporteurs et même ceux qui fabriquent des armes qui ne veulent pas traiter avec nous (RDC) parce qu’on dit , » vous êtes sur la liste noire » (…). Personne ne veut de problème avec les nations Unies », a déclaré le ministre congolais.
En milieu de semaine, une délégation du Comité de sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies a séjourné à Kinshasa. Le Gabonais Michel- Xavier Biang, président du Comité de sanctions du Conseil de sécurité, avait précisé au terme de son entretien avec le président du Sénat, Modeste Bahati, que seuls les groupes armés sont sous le régime des sanctions. Le gouvernement congolais, lui, était libre de se procurer les armes./mediascongo.net