Elections en RDC : les révélations qui confirment la faiblesse de la CENI

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La République Démocratique du Congo est engagée dans un processus électoral tendant à consolider la tendance démocratique acquise sous le régime Kabila, avec les élections du 30 décembre 2018. Alors que l’appareil électoral tourne paisiblement, la vision panoramique sur la question électorale en RDC laisse plusieurs falaises abruptes qui tuent les efforts de l’instauration d’une vraie démocratie. « S’il est vrai que le pays avance, s’interroge une partie de l’opinion publique, vers où va-t-il exactement ? »

La Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), entant qu’une institution d’appui à la démocratie devrait normalement être le tamiseur de la République, en bloquant la route à toutes les candidatures et formules douteuses; chose qui n’est pas prête à être vécu à l’heure actuelle. L’institution fait montre d’un nombre incalculable de faiblesses qui tuent la réalisation objective de ses objectifs et qui mettent donc des barrières au décollage de la RDC sur tous les plans.

Quelques révélations qui témoignent la faiblesse de la CENI :

  • La nonchalance dans le traitement des dossiers de candidatures :

La CENI a montré ses limites dans le traitement des dossiers que déposent les candidats désireux de se présenter aux élections. Ici, des congolais ayant renoncé à la nationalité congolaise sont admis entant que candidats et cela en violation de la loi n° 04/024 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise, qui vient appuyer l’article 10 de la constitution en vigueur qui interdit la double nationalité en RDC.

La révélation de l’Observatoire américaine sur la nationale de l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, Noël Tshiani, vient confirmer le manque de rigueur dans le traitement des dossiers. Cette révélation confirme les craintes que nourrissaient la société civile congolaise lors des élections passées, « en demandant une investigation dans la vie passée du candidat pour se rassurer de son éligibilité ».

  • Manque des fonds :

La CENI n’a plus de réserve pour continuer à travailler normalement. D’après son président Denis Kadima, le gouvernement central aurait fait plus de cinq mois sans mettre à la disposition de cette institution d’appui à la démocratisation des fonds nécessaires à son fonctionnement.

L’avenir de la démocratie en RDC dépend directement du sérieux qui se vit à la CENI. Une CENI faible est l’émanation des autorités faibles qui vont pérenniser des institutions instables et illégitimes. D’après la société civile congolaise, «les choses doivent être faites différemment ».

Gaël Hombo

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