Elections en RDC: 16 pays occidentaux et l’UE appellent « au respect des droits démocratiques fondamentaux et à l’égalité des chances pour tous les candidats »

A six mois de la tenue des élections, la tension est de plus en plus perceptible en RDC. Peu bavardes depuis l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi, les chancelleries occidentales s’expriment de plus en plus. Ce vendredi, les ambassades des États-Unis, l’Allemagne, la Belgique, le Canada, la Norvège, l’Espagne, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République Tchèque, et de la Délégation de l’Union européenne ont fait entendre leurs voix dans une déclaration commune.

Se présentant en partenaires, ces représentations diplomatiques réitèrent leur volonté d’accompagner la République démocratique du Congo et la population congolaise sur la voie d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes en décembre 2023. Elles ont passé en revue l’actualité électorale et ont épinglé un certain nombre de défis.

« Nous appelons également au respect des droits démocratiques fondamentaux et à l’égalité des chances pour tous les candidatsNous condamnons les efforts visant à diviser la population sur la base de l’appartenance ethnique, de la langue, de la région ou de l’origine, et nous appelons les parties prenantes à promouvoir l’inclusion plutôt que la division et à condamner la diffusion de discours de haine », disent-elles. 

Cette sortie médiatique intervient après deux semaines marquées par des tensions, des manifestations politiques et des arrestations dans les rangs de l’opposition. 

« Nous réitérons nos préoccupations concernant l’usage excessif de la force en réponse aux récentes manifestations, les restrictions imposées à la liberté de mouvement ainsi que les arrestations arbitraires. Nous prenons note de l’annonce d’enquêtes, et nous les encourageons, sur l’usage excessif de la force par les forces de sécurité lors des manifestations. Les forces de sécurité doivent respecter les droits des citoyens qui sont inscrits dans la constitution », ajoutent ces ambassades.

La perception engendrée par le déroulement de l’audit du fichier électoral fait manquer une occasion de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes, constatent ces 16 pays occidentaux et l’UE. 

« Nous prenons note du nettoyage interne du fichier électoral par la CENI et de l’audit qui s’en est suivi. Cependant, nous constatons les préoccupations que la mise en œuvre de l’audit n’a pas favorisé la perception par le public d’un contrôle indépendant et transparent, manquant ainsi une occasion importante de renforcer la confiance de toutes les parties prenantes », disent ces représentations diplomatiques.

Ainsi, elles recommandent vivement à la CENI de s’engager avec un maximum de transparence et de réactivité, en dialogue avec toutes les parties prenantes, afin de renforcer la confiance de la population congolaise dans les résultats de ces efforts. À ce sujet, elles encouragent la tenue de cadres de concertation de la CENI avec la société civile et les partis politiques.

« La tenue d’élections compétitives, pacifiques, inclusives et transparentes, conformément à la constitution et à la loi électorale de la RDC – avec un débat sain et robuste sur des sujets importants pour tous les citoyens de la RDC – est un élément clé dans l’exercice de la démocratie en RDC, et nous, les partenaires soussignés, réitérons notre engagement à soutenir la RDC dans cet effort », insistent-elles.

Entretemps, l’opposition maintient la pression contre le pouvoir et annonce une autre marche pour le 21 juin prochain. Les partis Ecide, Envol, LGD et Ensemble pour la République ont adressé une lettre d’information à l’hôtel de ville  en donnant l’itinéraire. La marche partira du quartier 3 dans la commune de Masina en passant par le boulevard Lumumba pour chuter à la place Saint Raphael, Ière rue Limete”.

/actualité.cd

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