Élections de décembre 2023 : la MOE SYMOCEL rapporte 70 faits saillants, dont la montée des discours de haine et l’utilisation des ressources de l’État dans la campagne électorale

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Lors d’une conférence de presse tenue mardi à Kinshasa, la Synergie des Missions d’Observation Citoyenne des Élections (SYMOCEL) a rendu public son rapport final couvrant la période avant, pendant et après les élections du 20 décembre qui ont abouti à l’installation des actuelles institutions de la RDC. Sa Mission d’Observation Électorale (MOE), déployée dans les 26 provinces du pays, a répertorié un total de 70 faits saillants relatifs au fichier électoral, à l’enregistrement des candidats et au déroulement de la campagne électorale.

Dans son rapport consulté par ACTUALITÉ.CD, la MOE SYMOCEL a observé, pendant la période de la campagne, l’utilisation des ressources de l’État, la montée des discours de haine, tribaux et xénophobes, l’accès inégal aux médias officiels, l’entrave aux libertés de mouvement et de parole des candidats de l’opposition avec des pertes en vies humaines, etc. Durant l’enregistrement des candidats, cette structure a noté l’organisation timide des primaires par la société civile ; les dénonciations, au sein de partis politiques, de l’absence de transparence dans la désignation de plusieurs candidats, du népotisme, du régionalisme et du clientélisme ; le faible taux de candidatures des femmes, des jeunes, des peuples autochtones pygmées et des autres minorités ; le dépôt et le traitement réguliers des candidatures pour l’élection présidentielle ; le dépôt et la réception disputée et problématique des candidatures pour les autres scrutins ; le respect du principe de liberté et d’égalité des chances entre candidats à l’élection présidentielle par la Cour Constitutionnelle ; l’invalidation irrégulière de certaines candidatures aux élections de gouverneurs devant les cours d’appel, sur fond de trafic d’influence des partis politiques et autres.

Lors de l’opération du fichier électoral, par ailleurs, la MOE SYMOCEL a énuméré des faits saillants tels que la frustration de nombreux citoyens qui souhaitaient s’identifier et s’enregistrer mais n’ont pas pu le faire ; la déception quant à l’engouement et à la mobilisation de la population ; le dépassement de la CENI par les défis logistiques ainsi que l’absence de fusion entre le recensement de la population par l’ONIP et l’identification et l’enrôlement des électeurs par la CENI, comme cela était planifié.

Ce rapport de plus de 60 pages a été remis en main propre à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), présente lors de sa présentation devant la presse mardi à Kinshasa. La CENI, qui a promis d’en tenir compte parmi d’autres pour l’évaluation du processus électoral passé, a félicité la MOE SYMOCEL pour les efforts consentis. La structure d’observation électorale, pour sa part, affirme avoir agi pour aider les autorités à peaufiner les stratégies en vue d’offrir au pays de bonnes élections.

/actualité.cd

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