Élections de 2023 : Chasser »l’esprit de glissement »

Rebelote ! L’esprit de  » glissement  » hante le corps  » RDC  » ! Sans attendre, les Evêques catholiques amorcent des prières pour conjurer ce  » mauvais esprit « . Les pères spirituels des Catholiques congolais, tels des lanceurs d’alerte, sonnent le tocsin. Si les gouvernants ne commencent pas aujourd’hui la préparation des échéances 2023, demain il sera trop tard. Le diable de  » glissement  » sera, une fois de plus ou de trop, au rendez-vous.

Reste à savoir si les prélats seront entendus de premiers intéressés. A savoir les dirigeants du pays. En somme, une bonne partie d’opposants d’hier qui faisaient chorus avec l’épiscopat catholique pour exiger, à coup et à coût des processions dominicales, les élections dans le délai constitutionnel.

Certains ténors-laïcs- des marches sans itinéraire ont atterri, sans faire du bruit , dans les institutions de la République. La bouche qui mange ne parle pas, indique la sagesse africaine. Ceci pourrait expliquer cela.
Plus généralement, la riche jurisprudence zaïro-congolaise renseigne qu’une fois nichés dans les cabinets douillets de Gombe, les opposants oublient les ressorts de leur combat d’hier. L’échelle des priorités change pour des hommes et des femmes occupés à s’installer et à installer.

Difficile, en effet, de résister à la  » boulimie des affamés  » pour certains et à l’ivresse du lait pour d’autres. 2023 devient soudain, un horizon repoussoir. Alors qu’opposant on fétichisait les dates ayant trait aux élections
. Juste retour de la manivelle. Des phrases comme  » le 5 décembre à minuit pile, tout s’arrête  » fusaient de toutes les loges des oppositions. Pas sûr que d’anciens opposants rafraichis par l’air conditionné des palais de la République daignent faire la mise à jour de leurs imprécations anti-glissement.

Du reste, vu d’appartements ou villas cossus de Gombe ou des hauteurs de Binza, 2023 est une perspective… lointaine.
Reste que les Evêques s’étaient à ce point investis dans la tenue d’élections sous l’ère Kabila qu’un service minimum de leur part ferait mauvais effet. La frange équilibrée de l’opinion est en droit d’attendre de ces prélats la même ferveur.

Exercice délicat quand on sait que sociologiquement une composante -non des moindres du catholicisme congolais- est non seulement dans tous les étages du pouvoir, mais aussi fait partie des Communautés ecclésiales vivantes de base. Les incontournables CEVB, base de l’Eglise catholique.
Face à ce qui peut ressembler à la ligne de crête, le clergé catholique peut puiser dans son ADN pour continuer à prêcher à temps et à contretemps pour  » lier l’esprit de glissement et le jeter dans des lieux arides ». Amen !

24h.CD/acturdc.com

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