En ce moment, l’Afrique est en plein processus électoral en vue des votes du futur président de la CAF. Une mésattente entre la Commission de gouvernance et le Comité d’urgence semble semer le désordre dans l’organisation de l’événement.
Comme on se le rappelle, la Commission de gouvernance s’était réunie en date du 05 et 06 janvier dernier pour étudier les dossiers des candidats postulant pour le poste du Président de la CAF. Cette réunion qui avait été présidée par Michel Brizoua Bi, avait pourtant annoncé “avoir validé les candidatures d’Augustin Senghor et Jacques Anouma et donné un feu vert provisoire à celles d’Ahmed Yahya et Patrice Motsepe qui devront passer un grand oral le 28 janvier, mais aussi avoir rejetté celle d’Ahmad Ahmad, le président sortant qui a été suspendu pour 5 ans par la FIFA“.
Ayant été mise au courant des décisions prises par la Commission de Gouvernance, la FIFA avait imposé à Me Constant Omari, le président intérimaire de la CAF de convoquer une réunion avec son Comité d’urgence pour annuler les décisions de la Commission de gouvernance, a dévoilé le journal Le Quotidien. C’est pour ça même que la CAF avait retiré un communiqué qu’elle avait pourtant déjà mis en ligne. Et le dimanche 10 janvier dernier, le Comité d’urgence a alors lancé son propre communiqué qui désavoue diplomatiquement la décision prise par la Commission de gouvernance. Le Comité d’urgence a indiqué que “les candidatures déclarées recevables devront être soumises au préalable à la Commission de contrôle de la FIFA“, avec comme prétexte que “le président de la Caf a vocation à devenir le vice-président de la FIFA“.
De son côté, la Commission de gouvernance (qui jouit de son indépendance) n’a pas aussi digéré cette mesure qu’elle juge d’une violation des statuts de la CAF, qui régissent le principe de la non-interférence de l’exécutif dans les décisions de ses organes indépendants.
La Commission de Gouvernance de la CAF monte au créneau
C’est dans ce cadre que l’avocat ivoirien Michel Brizoua Bi, le président de la Commission de Gouvernance, a envoyé un courrier à Constant Omari pour lui déclarer son désaccord avec le Comité d’urgence qui a annulé son avis sur les candidatures soumises à son attention dans le cadre des futurs élections du mois de Mars. “Pour clarifications et devoir d’alerte“, il estime dans cette lettre d’alerte dont la copie a été envoyée au secrétaire général et aux membres du Comité exécutif que cette interprétation “procède d’une malheureuse erreur de lecture des dispositions statutaires” de la CAF.
Michel Brizoua Bi persiste et signe que «les travaux de vérification complémentaires d’éligibilité et les auditions programmés se poursuivront selon les termes des décisions prises par la Commission de gouvernance, lors de ses délibérations des 5 et 6 janvier 2021“. Michel a par la suite rappelé à Constant Omari et à la FIFA “qu’aucun organe de la CAF n’a compétence pour interférer dans le mode de scrutin ni dans le calendrier de ces travaux dont la mission essentielle est d’assurer une protection optimale de l’institution“.
Selon Michel il ne sera don pas question d’arrêter le processus électoral à cause des mains noirs qui essayent de rassurer les candidatures douteuses.
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