Pendant que la Commission Politique, Admnistrative et Juridique (PAJ) de l’Assemblée Nationale examine le projet de loi sur la répartition des sièges, le député provincial du Nord-Kivu Ngaruye Muhozi Emmanuel estime qu’il n’est pas nécessaire de toiletter ce projet de loi alors que la majeure partie d’électeurs des territoires de Rutshuru et de Masisi ne sont pas encore enrôlés suite à l’agression rwandaise dont la RDC est victime dans sa partie Est.
«Nos populations ne sont pas répertoriées dans ce fichier électoral. Cela signifie que ces populations sont privées de leur droit civique (vote)», a-t-il déclaré.
La répartition des sièges présentée à l’Assemblée Nationale par le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur et sécurité est effectuée sur base des statistiques obtenues après le nettoyage du fichier électoral. Conformément au calendrier électoral, cette opération est une étape importante dans la préparation des élections prévues en décembre 2023. Cependant, ce député en congé à cause de l’état de siège au Nord-Kivu, reste pessimiste quant à la participation de son fief électoral auxdites élections.
«Rutshuru et Masisi font partie des territoires réclamés par l’agresseur Rwandais. Et, lorsque la population de ces entités ne sont pas enrôlées ça renforce la crainte. Dire que le 25 juin c’est le dépôt des candidatures à la députation nationale, les candidats de Rutshuru et Masisi vont déposer pour quel électeur? Ça demande un courage exceptionnel pour aller déposer la candidature alors qu’on n’a pas d’électeurs» rajoute-t-il.
Pour ce faire, cet élu de Rutshuru recommande au chef de l’État de fournir des efforts pour ramener la paix dans ces contrées afin d’augmenter sa chance pour briguer la magistrature suprême pour la deuxième fois. Et ce, en libérant tous les territoires conquis par l’armée rwandaise sous couvert des terroristes du M23.
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