La Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des Droits des Enfants et Elèves (LIZADEEL) a déposé une plainte le 23 novembre 2020 au Parquet général près la Cour de Cassation contre le ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) Willy Bakonga.
D’après Joseph Godé Kayembe, président du Conseil d’administration de la LIZADEEL qui s’est confié à la presse à la fin du dépôt de la plainte, Willy Bakonga œuvre pour saboter la gratuité de l’enseignement de base.
“Nous sommes là, venus déposer notre plainte en tant que LIZADEEL qui œuvre pour la défense des droits des enfants et des élèves auprès du Procureur général près la cour de cassation pour qu’il daigne interpeller le ministre Willy Bakonga visiblement déterminé à saper la gratuité de l’enseignement“, a déclaré Joseph Godé Kayembe.
Le PCA de la Ligue de la Zone Afrique pour la Défense des Droits des Enfants et Élèves a rappelé que la matérialisation de la gratuité de l’enseignement est un combat de longue haleine.
“Depuis l’époque de Kabila le père, Kabila fils, nous avons mené le plaidoyer pour obtenir cette gratuité sans succès. Aujourd’hui que le président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi a levé l’option de cette gratuité, grande est notre surprise de constater que nos autorités n’ont pas le cœur de chair“, s’est-il indigné.
En outre, Joseph Godé Kayembe a affirmé détenir des preuves probantes qui attestent ce sabotage orchestré par le ministre Willy Bakonga.
“Je vous informe que le ministre s’est organisé avec le secrétaire général du SECOPE pour multiplier les fausses nouvelles unités afin de combattre cette gratuité. Aujourd’hui, nous avons découvert près de 61 milliards de Francs congolais dans le placard du ministre de l’EPST. Ils méritent d’être interpelés“, a-t-il martelé.
Par ailleurs, la LIZADEEL a également pointé du doigt le cardinal Fridolin Ambongo, dont elle dénonce une main noire dans les revendications des enseignants des écoles conventionnées catholiques.
Pour rappel, l’Inspection Générale des Finances (IGF) avait rendu public le 18 novembre dernier, le contenu de son rapport sur la mission de contrôle de la paie des enseignants par le SECOPE (Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants).
D’après Jules Alingete Key, inspecteur général des Finances chef de service qui était face à la presse, l’objectif de l’IGF était de vérifier l’apparition subite de nouvelles unités dans la paie avec le déclenchement de la gratuité de l’enseignement primaire.
D’après la même source, il était également question d’examiner la situation de mise à disposition des fonds au profit du ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST).
Comme résultat de la mission de contrôle, Jules Alingete Key avait confirmé l’existence de faux arrêtés antidatés de recrutement des agents et de création des écoles, ainsi que l’explosion du personnel non enseignant au détriment du personnel enseignant, “pourtant principal destinataire de la gratuité de l’enseignement”.
Le rapport de la mission de contrôle de l’IGF avait également révélé un présumé détournement de 62 milliards de Francs Congolais et l’utilisation des fausses factures pour détourner les fonds mis à la disposition par l’État Congolais.
L’IGF avait, en outre, indiqué que 5 hauts responsables du ministère de l’EPST et quelques agents de la Direction de la Paie, du Trésor et de l’ordonnancement du ministère des Finances sont identifiés comme responsables.
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