Edito : Tshisekedi met en place un gendarme financier au service des intérêts vitaux de la Nation !

Date

Constat déplorable

Détournement des deniers publics, corruption, rétrocommissions, coulage des recettes, fuite et/ou blanchiment des capitaux, autant de fléaux qui gangrènent l’économie rd-congolaise, polluent le climat des affaires et suscitent une perception négative de la RDC -République démocratique du Congo- vue de l’extérieur. 

Malgré les efforts consentis par le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, avec des initiatives de création ou de redynamisation des services étatiques de lutte contre ces fléaux, ceux-ci ont la peau dure. 

Face à ces désastres, ces services ressemblent à des chiens qui aboient. Matin, midi et soir, ils crient haro sur ces fléaux, vantent, tels des vendeurs d’illusions, leurs prouesses dans la traque des délinquants financiers, sans que, dans le concret, ne soit atteint l’objectif pour lequel ils ont été créés ou redynamisés.

En effet, à en croire certains analystes objectifs et avisés, le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo avait créé ou redynamisé ces services, dans le principal but de récupérer tout l’argent qui échappe au Trésor public chaque année par des pratiques mafieuses. L’on se souviendra même qu’en son temps, le professeur Luzolo Bambi Lessa, alors conseiller spécial de l’ancien Chef de l’État en matière de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux, avait déclaré que chaque année, au moins 15 milliards de dollars américains échappent à la caisse de l’État.

Conséquences néfastes

L’insécurité financière qui en découle érode la confiance dans les institutions et entrave tout progrès économique. Difficile, pour ne pas dire impossible que bailleurs de fonds et opérateurs économiques puissent investir dans un environnement aussi incertain. Difficile également que soient créés des emplois, pour promouvoir la création de la classe moyenne.

Sur le plan social et politique, des foyers de tensions sont alimentés par l’impatience d’un peuple désespéré de l’amélioration de ses conditions de vie. À tout moment, il y a crainte que les répercussions sociales et politiques profondes se déversent dans la rue, avec tous les risques de débordement.

Autant d’effets délétères qui imposent l’urgence dans le chef du décideur suprême, pour rectifier le tir. Mieux vaut tard que jamais, dit-on.

 DIEFun nouveau gendarme !

Que faire pour juguler l’hémorragie des détournements et de corruption ? Il a plu au Président de la République, Chef de l’État, qui, seul responsable devant le peuple, a jugé nécessaire de créer au sein de l’ANR -Agence nationale des Renseignements-, un DIET -Département de l’intelligence économique et financière-. Objectif, permettre la participation active de ce Département à la réalisation de la croissance économique, pour le développement intégral du pays.

Au terme de l’Ordonnance présidentielle le créant, laquelle est entrée en vigueur depuis le 09 août 2024, date de sa signature, DIEF est le quatrième département créé au sein de l’ANR -Agence nationale des Renseignements-.

Pas un service de trop

À lire entre les lignes cette Ordonnance présidentielle, l’on comprend que DIEF, quoique doté d’une administration centrale, n’est pas un service à part entière. C’est plutôt un nouveau département, [le quatrième], au sein de l’ANR. 

Comme pour dire que le Chef de l’État a confié, cette fois-ci, à l’ANR la mission de renforcer la sécurité économique et financière. 

Pouvoirs étendus

De la recherche, l’investigation, l’enquête, la collecte, l’exploitation, l’interprétation, la diffusion et le suivi des renseignements économiques, financiers, numériques et technologiques intéressant la sûreté de l’État tant sur le plan national et international, d’une part, et, de l’autre, à la recherche, la facilitation, la protection, l’implantation et l’accompagnement des investissements en RDC, en passant par la vérification, la contrevérification et le contrôle de gestion de l’utilisation des deniers publics, ainsi que la surveillance et la police de secteur de l’énergie, de télécommuniction, de nouvelles technologies de l’information et du cyber espace, le DIEF n’a laissé dans ses assignations aucune opération susceptible de rapporter gros au Trésor public.

Tout circuit par lequel les sous revenant à la caisse de l’État peuvent passer, le DIEF doit y fourrer son nez. Ses assignations sont allées jusqu’à la certification de l’identification des abonnés des opérateurs de téléphonie.

Rapport entre le DIEF et les services spécialisés

La création du DIEF par le Chef de l’État a suscité des réactions en sens divers au sein de l’opinion.

Conformément à l’Ordonnance présidentielle le créant, le DIEF est doté de plusieurs compétences qui lui permettront d’avoir un champ d’action plus large. Ce qui fait dire à certains que le DIEF vient réduire le pouvoir et l’influence de l’IGF -Inspection générale des Finances- et d’autres services spécialisés de l’État de lutte contre la corruption.

Ils fondent leur argumentaire sur ce qu’ils appellent les bourdes de l’inspecteur chef de service de l’IGF, cité dans plusieurs dossiers de la mafia avec des Indos-Pakistanais et le groupe Rawji ainsi que l’affaire Gécamines.

Point de vue non partagé par d’autres analystes, qui estiment, par contre, que le DIEF est plutôt venu en appui des services spécialisés existants, question de renforcer davantage la sécurité économique et financière en RDC.

L’élargissement du champ d’action du DIEF ne doit donc nullement être perçu dans le sens de dépouiller les services spécialisés existants de toute leur substance. Ce qui, en vérité, ne lui sera d’ailleurs d’aucun intérêt dans l’atteinte de ses assignations.

 DIEFune panacée ?

Au-delà de tout commentaire, tout débat et toute considération, l’on retiendra que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a créé, au sein de l’ANR, un Département d’intelligence économique et financière, « pour permettre sa participation active à la réalisation de la croissance économique pour le développement intégral du pays ».

Toutes les assignations du DIEF convergent « pour garantir les intérêts vitaux de la Nation » longtemps menacés par les fléaux et autres pratiques tant décriés.

Espérons qu’avec l’avènement du DIEF au sein de l’ANR, plus jamais l’argent de l’État n’échappera au Trésor public.

/acturdc.com

Derniers Articles

Nous suivre

146,200FansJ'aime
13,987SuiveursSuivre
7,500SuiveursSuivre
8,524AbonnésS'abonner