L’ancienne ministre du Portefeuille, également visée dans le dossier, aurait confirmé à l’Inspection générale des finances (IGF) que l’ancien Premier ministre était la plaque tournante du dossier du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo.
Malgré que le Sénat ait refusé d’autoriser les poursuites contre lui dans l’affaire de la débâcle du projet du parc agroindustriel de Bukanga Lonzo, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, continue d’être cité avec insistance.
Alors que l’Assemblée nationale devrait statuer sur sa levée des immunités en vue de se mettre à la disposition de la justice dans cette affaire, la députée nationale Louise Munga, ministre du Portefeuille à l’époque de la mise en œuvre du projet en 2014, s’est confiée à l’Inspection générale de finances (IGF).
Selon les révélations du journal LE PHARE, Louise Munga est elle-même allée à l’IGF pour donner sa version des faits. Et sur place, indique la source, elle a soutenu devant les inspecteurs ne connaître ni les tenants ni les aboutissants de la « magouille orchestrée autour du projet avorté du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo ».
Tout comme l’ancien ministre de l’Agriculture, Jean-Chrysostome Vahamuiti, Louise Munga aurait chargé son ancien chef du gouvernement qui, selon elle, était « la plaque tournante du dossier Bukanga Lonzo ».
Pour Augustin Matata Ponyo, le projet de parc-agroindustriel de Bukanga Lonzo a été géré dans la partie gouvernementale par quatre ministères sectoriels dont celui du Portefeuille.
Dans son rapport, l’IGF indique que plus de 280 millions de dollars américains ont été sortis du Trésor public dans le cadre de ce vaste projet piloté par un consortium sud-africain (Africom) qui visait à assurer l’autosuffisance alimentaire aux Congolais. Mais seulement, près de 80 millions USD se justifieraient.
Augustin Matata Ponyo parle d’une chasse aux sorcières de l’IGF pour des fins politiques et a crié à la « victoire de la justice » quand ses collègues du Sénat ont voté contre la levée de ses immunités.
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