Près de 60 personnes ont été tuées et environ 5800 ont été contraintes de fuir après plusieurs assauts des Forces démocratiques alliées (ADF) en Ituri, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). L’ONU a répété vendredi à Genève être « scandalisée ». Le groupe armé des ADF a attaqué plusieurs sites de déplacés fin mai. Près de 60 personnes ont été tuées, dont plusieurs enfants. Certaines ont été brûlées vives dans leur habitation, parmi des dizaines de sites incendiés.
Ces atrocités sont « horribles », a dit à la presse un porte-parole du Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR). Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait déjà dénoncé il y a quelques jours ces violences. Le porte-parole du HCR a également appelé à oeuvrer pour protéger la population, victime de multiples violences. Les attaques ont fait aussi plusieurs blessés et 25 personnes ont été enlevées.
Les activités des ADF augmentent, a déploré le porte-parole. Les plus vulnérables sont affectés. Parmi les déplacés, certains ont été accueillis par des familles elles-mêmes pauvres. D’autres se sont réfugiés dans des sites surchargés.
Les centres de santé ont été provisoirement fermés en raison des violences. Le personnel a dû être évacué vers la capitale de l’Ituri. Autre problème, le bureau de l’un des partenaires du HCR a été pillé, diminuant l’assistance pour des milliers de personnes. Au total, près d’1,8 million de civils ont été déplacés dans l’Ituri en raison des nombreuses violences dans cette région.
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