Longtemps décrié en RDC durant les anciens régimes, le dépassement budgétaire est devenu chose courante en République Démocratique du Congo; chose qu’on ne sait plus stopper. Durant la plénière du mardi 14 décembre dernier consacrée notamment à l’examen et adoption du projet de loi portant reddition de comptes exercice 2020, il a été constaté au courant de cet examen, un dépassement budgétaire de l’ordre de près de 40 milliards de FC contre un taux d’exécution estimé à 1/15e. Soit, 160 milliards FC prévus pour l’exécution de 708 projets et 200 milliards déboursés pour 41 projets exécutés.
Prenant la parole, c’est sans honte aux yeux ni froid au dos que le président du Sénat Modeste Bahati a tapé du poing sur la table en prevenant tous les gestionnaires de l’État qu’il n’hésitera pas de saisir la justice la prochaine fois que la Loi de finances ne sera pas respectée.
« Il s’agit d’une loi et cette loi doit être observée par tout le monde. Ou alors, nous élaborons le budget dans la complaisance. Comment peut-on comprendre que là où on avait prévu les dépenses en capital pour réaliser 708 projets, on en a réalisé que 41. Plus grave, on avait prévu pour les 708 projets, 160 milliards de Francs congolais mais on est allés à 200 milliards pour ne réaliser que 41 projets. Est-ce-qu’on peut nous prendre au sérieux ?. Il faut que les gestionnaires le sachent parce que cette fois-ci, nous serons obligés de saisir la justice au bout de nos enquêtes», a prévenu Bahati Lukwebo sous les applaudissements des sénateurs.
Il s’y est de noter que le Sénat a voté cette loi en des termes non identiques avec l’assemblée nationale. Une commission paritaire mixte Sénat-Assemblée nationale sera donc mise en place pour dégager un rapport commun.
Gaël Hombo/acturdc.com