Départ de la Monusco : “Le Gouvernement ne peut pas rester inaudible à ce que disent nos populations” (Patrick Muyaya)

Le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya a affirmé mardi 2 août, la prise en compte de la volonté exprimée par la population sur le départ de la Monusco du sol congolais. C’est au cours d’un briefing co-animé avec le ministre de l’industrie et des affaires sociales au sujet de cet épineux problème que Patrick Muyaya l’a fait savoir.

On ne peut pas, dans un contexte où des manifestations ont eu lieu à Goma, où il y a des soupçons qui pèsent sur les casques bleus qui a tiré sur la foule, accepter que des casques bleus tirent à bout portant et de sang froid sur des populations qu’ils sont sensés protéger… Nous, comme gouvernement, on ne peut pas rester inaudible à ce que disent nos populations, parce qu’il ne faudrait pas demain qu’il y ait d’autres incidents”, s’est-il indigné.

Il faut dire que cette indignation du porte parole du gouvernement congolais intervient au lendemain d’une mission d’évaluation gouvernementale dépêchée dans le Nord-Kivu après des manifestations anti-Monusco dans plusieurs ville de l’Est du pays.

Ayant pris part à cette mission comme membre de la délégation, Julien Paluku, ancien Gouveneur du Nord-Kivu a fait savoir que les manifestants exigeant le départ de cette mission onusienne a été, d’après des témoins des différentes couches de la société, motivée beaucoup plus par les déclarations fracassantes du porte-parole de la Monusco affirmant qu’elle sont incapable de faire face aux groupes armés.

Pour l’heure, le Chef de l’État congolais a instruit le gouvernement à diligenter, avec la Monusco, la réévaluation de son plan de départ du sol congolais dont la date limite a été fixée selon les nations unies en 2024. Ce, en vue d’écourter ce délai et ensuite attribuer à certains systèmes des Nations Unies ainsi qu’au gouvernement les missions de cette de la Monusco.

depeche.cd

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