Les vendeurs des marchés pirates situés le long de la Route Nationale numéro 1 au niveau du marché Matadi-Kibala dans la commune de Mont-Ngafula et ceux des différents dépôts et magazins on été contraints de quitter leurs lieux de négoce la matinée de ce mardi 8 février 2022 par la police nationale congolaise consécutivement aux dispositions prises récemment par les autorités sur la délocalisation dudit marché vers le quartier Mitendi dans la même commune.
Cette situation a conduit à une opposition de force entre agents de l’ordre et vendeurs qui refusaient de quitter ces espaces parce que n’ayant pas été avertis au préalable.
Des étalages brûlés, des marchandises emportées, des magasins fermés et dépôts dépouillés, telle est la situation qui a régné ce matin dans ce coin dans la capitale d’après les témoins sur place.
« Depuis 2h du matin, les policiers qui sont présents ici ont refusé à ce que les marchandises soient déchargées des camions. Ils m’ont même menotté sans nous signaler au départ. Ils ont commencé à faire sortir les marchandises qui se trouvaient dans le dépôt et les voleurs ont profité de la situation pour exercer leur forfait pendant que les propriétaires des marchandises n’étaient pas sur place. Avec ça, la responsabilité va incomber à qui ? Dans tout ça comment allons-nous vivre ? », a déploré Carlos, gérant du dépôt Pasteur.
De son côté, une vendeuse a plaidé pour un espace dans le même quartier, déplorant tout de même le manque de communication pour leur permettre de mieux se préparer.
« On nous a dit que les dépôts vont fonctionner jusqu’à ce que les morts seront enterrés. Nous nous ne vivons que de notre marché. Est-ce que les autorités sont au courant de ce qui se passe ici ? Il est vrai que nous vendons dans un lieu à risque mais on devrait nous avertir au préalable même deux mois avant. Le gouverneur quand il est venu ici, il ne nous a donné même pas un sou pour que nous puissions nous prendre en charge pendant tout ce temps. A l’intérieur du marché, il n’y a pas de place pour tous les vendeurs. Toutes les tables sont occupées. Mitendi c’est trop loin, qu’on nous trouve un autre endroit ici seulement« , a expliqué Kevani, vendeuse des babouches.
Il faut dire que les autorités du pays avaient ordonné la délocalisation du marché Matadi-Kibala vers un site dans le quartier Mitendi dans la même commune. Cette situation fait suite à la mort par éléctrocution des 25 personnes dont la plupart étaient des vendeuses le 2 février dernier sur l’avenue Malanda, parallèle à la nationale numéro 1 au niveau du marché Matadi-Kibala.
7sur7.cd
