Décès Etienne Tshisekedi : L’UDPS va commémorer le 2ème anniversaire avec faste

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1er février 2017-1er février 2019, cela fait exactement deux ans, jour pour jour, depuis que le leader maximo, l’opposant historique, Etienne Tshisekedi, a tiré sa révérence, à Bruxelles, capitale belge, de suite d’une embolie pulmonaire. L’UDPS, sa formation politique, qui arrive finalement au pouvoir 38 ans après une lutte acharnée, saisit cette opportunité pour lui rendre des hommages mérités.

Des sources proches de la fille aînée de l’Opposition indiquent qu’une messe d’action de grâce sera dite en sa mémoire aujourd’hui, en la Cathédrale Notre Dame du Congo à partir de 11 heures. Puis s’en suivra, à partir de 13 heures, à la permanence du parti, une cérémonie d’hommages et de signature dans le livre des condoléances. Le Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo prendra part à cette messe. Bien avant cette messe, le Président de la République assistera à une prise d’armes au Mont-Ngaliema dès 08heures.

Entre 1961 et 1965, Étienne Tshisekedi est le recteur de l’École nationale de droit et d’administration (ENDA). Il participe au gouvernement congolais et devient ministre de l’Intérieur et des Affaires coutumières du président Joseph-Désiré Mobutu en 1965. Il prend part à la rédaction de la Constitution congolaise de 1967. Cette même année, au conclave de Nsele, Tshisekedi rédige, avec Mobutu, Justin Bomboko et Singa Udjuu, le manifeste de la Nsele, créant ainsi le Mouvement populaire de la Révolution. Ce parti devient ensuite le parti unique. En juin 1966, il fait exécuter trois anciens ministres et un sénateur, les « pendus de la Pentecôte », qui comptaient parmi les opposants les plus influents à la dictature.

Dans les années 90, le vent de la perestroïka aidant, Mobutu va libérer l’espace politique. Les manifestations publiques organisées par l’Union sacrée de l’opposition, une plateforme qui regroupait plusieurs partis politiques, principalement l’UDPS, vont pousser les dictateurs à accepter la tenue de la Conférence nationale souveraine. C’est ici que le peuple réuni en conférence va davantage propulser le leader maximo qui va mettre en difficulté le régime finissant de Mobutu.

Dans cette confusion où le régime résistait, l’AFDL va faire son entrée en scène. Ici, Tshisekedi ne faiblira pas. Il va s’opposer à ce nouveau régime, au point d’être relégué dans son village à Kabeya Kamwanga.

Kabila père parti, en plein milieu des rébellions, Kabila fils arrive et accepte le dialogue inter-congolais imposé par la communauté internationale. Ya Tshisthi refuse de faire partie du Gouvernement de transition, le fameux 1+4.

Jugeant les jeux peu démocratiques, Etienne Tshisekedi refuse de participer aux élections de 2006. En 2011, il accepte d’affronter Kabila et perd les élections. Convaincu qu’il était le vrai vainqueur, il s’autoproclame Président de la République.

L’aventure ne fera pas long feu. C’est alors qu’une nouvelle lutte commence contre la tentative de Kabila fils de briguer un troisième mandat.

La pression interne et externe s’accentue sur Kinshasa. Un conclave est convoqué à Genval, il est le porte-étendard.  Alors qu’un dialogue est engagé sous les auspices de la CENCO, Tshisekedi pressenti à la tête du CNSA, l’homme va quitter, de façon inattendue, les congolais. Il meurt le 1er février 2017 d’une embolie pulmonaire. Sa mort bloque le processus de sortie de la crise politique. En mars, son fils Félix, lui aussi homme politique membre de l’UDPS, est nommé président politique du Rassemblement de l’opposition, coprésident du Rassemblement avec Pierre Lumbi. Plus d’un an après son décès, le corps d’Étienne Tshisekedi n’a toujours pas pu être rapatrié vers son pays pour y être enterré, et reste donc conservé actuellement dans un funérarium près de Bruxelles, en raison de l’imbroglio politique que connaît le Congo.

Félix Matudi/Acturdc.com

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