Emmanuel Ramazani Shadary, 58 ans est l’un des plus fidèles lieutenants de Joseph Kabila qui l’a même désigné comme le candidat du Front Commun pour le Congo à la présidentielle du 23 décembre 2018.
Né le 29 novembre 1960, il est député national, ancien vice-gouverneur et gouverneur de la province de Maniema, président du groupe parlementaire PPRD et coordonnateur de la majorité présidentielle (MP) à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo. Il est candidat de la majorité pour l’élection présidentielle de 2018.
Après une licence en sciences politiques et administrative à l’université de Lubumbashi, Emmanuel Ramazani Shadary effectue un troisième cycle en sciences politiques et administratives à l’université de Kinshasa, où il obtient un diplôme d’études approfondies DES.
Il est assistant à l’ISDR et à l’ISC Kindu de 1992 à 1994 et directeur général et cofondateur de l’ISTCA-
Secteur privé à Kalemie dans la province du Katanga.
En 1995, il a été élu secrétaire général de la Société civile du Maniema et en 1997, vice-gouverneur sous le régime de Laurent-Désiré Kabila. En 1998, il est nommé gouverneur de ladite province par le même Mzée Kabila. Il sera reconduit en 2001 par le président de la République, Joseph Kabila.
En 2002, il participe à la fondation du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie(PPRD), au sein duquel il exerce à partir de 2005 la fonction de secrétaire national chargé du processus électoral et de président de la commission de discipline.
Durant la première législature, de 2006 à 2011, il est 1er vice-président de la commission politique administrative et juridique de l’Assemblée nationale.
Réélu député national en 2011, il est, depuis 2012, président du groupe parlementaire PPRD. Il coordonne la majorité présidentielle à la même assemblée.
En ses qualités de vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, il est responsable de la police et des services de sécurité et de la coordination du travail des gouverneurs de province depuis son entrée en fonction le 20 décembre 2016.
A ce titre, l’Union Européenne , qui l’a inscrit sur une liste de sanctions le 29 mai 2017 , le considère comme responsable des récentes arrestations de militants et de membres de l’opposition et de l’usage disproportionné de la force depuis sa nomination, comme l’action violente contre les membres du Nouveau Mouvement religieux Bundu dia Kongo (BDK) fondé en 1969 dans le centre du Congo, la répression à Kinshasa en janvier et février 2017 et l’usage disproportionné de la force et la répression violente dans la province du Kasaï. Dans cette fonction, il est donc impliqué dans la planification, le contrôle ou la commission d’actions qui constituent des violations graves des droits de l’homme.
Les sanctions incluent une interdiction de pénétrer sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs ainsi que l’interdiction de mettre des fonds et ressources économiques à la disposition des personnes listées
Alain Saveur Makoba/ActuRdc.com