Dans un entretien qu’il a accordé à acturdc.com ce dimanche 27 mai à Kolwezi, le coach des musiciens du Lualaba, Mamoni fait une autopsie de la musique locale.
En classant les artistes par division, Mamoni donne certains critères d’un bon artiste musicien : Être consommé, réputé à tous les niveaux, connu du grand public et capable de se produire en concert.
Au Lualaba, il se dégage deux tendances diamétralement opposées des musiciens. « Les uns s’inspirent pour nous produire des chansons et d’autres sont là pour interpréter les autres », a dit Mamoni le coach.
Le coach a profité de notre passage pour lancer un message sous forme de slogan : La musique aux musiciens. Dans sa démarche, il lutte fermement contre les polémiques qui ont élu domicile, il y a peu, dans la musique locale au Lualaba.
Des tubes et cultes où les artistes s’échangent des paroles sans langue de bois. Des insultes qui touchent l’intégrité de la personne humaine et les sensibilités des uns et des autres.
Dans le fond des productions des musiciens, il déniche une paraissent et une faiblesse. Les play-back et autres pratiques invraisemblables sont à bannir de la musique selon lui : Les playback sont à mettre à côté.
Les jeunes artistes ne sont pas épargnés de tout reproche. Il y a de ceux qui embrassent la musique sans connaître le ABC du métier, la musique est une discipline : Pour être grand, il faut beaucoup travailler. Les artistes musiciens aiment la facilité. Il y a de ceux qui ne savent pas des notes, Do c’est quoi ! Aux jeunes talents, l’inspiration ne vient pas du hasard.
Alors que la culture occidentale prend de l’emprise sur celle locale, le coach reste authentique : Les jeunes musiciens doivent se contenter de leur langue, leur culture. Regardez un peu quand Jean Bosco chantait, ça faisait du bien ! Aujourd’hui, il y a des artistes qui ont compris cela à l’instar de Tiennes, Gally Snop.
Éducateur de masse, le coach n’a pas oublié le rôle qu’occupe le musicien dans la société : La musique est l’œuvre de l’esprit. La façon d’écrire, de chanter reflète la personne. La musique doit éduquer.
Visiblement révolté par les chansons qui prônent la polémique au lieu de l’éducation, le coach attend mener des actions concrètes pour valoriser la musique locale.
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