Plusieurs dizaines d’agents engagés dans la riposte contre la pandémie de covid-19 manifestent ce jeudi 24 septembre à Kinshasa pour réclamer les arriérés des salaires.
La manifestation a débuté à l’Institut national pilote de l’enseignement des sciences de santé (INPSS), quartier général de la riposte. Les agents ont brûlé des pneus sur le boulevard Triomphal et entonné des chants hostiles au ministre de la santé qu’ils qualifient de « voleur. »
« Moi j’ai déjà enregistré 3 mois et demi d’arriérés. Vous pouvez vous imaginer qu’on me paie 75 dollars donc juste la moitié de mon salaire mensuel ? D’ailleurs, on m’a même limogé de l’équipe. Parmi nous, il y en a qui ont 5 mois d’arriérés. », explique Jeannot, infirmier de la riposte dans la zone de santé de Binza.
Et d’ajouter : « Le ministre avait dit qu’on devrait liquider toutes nos arriérés le 22 septembre. Est-ce que nous sommes payés ? Non. Trop c’est trop. »
Au moins 15 policiers arrivés sur le lieu ont éteint le feu allumé par les manifestants et ont dégagé la voie avant de se retirer. Actuellement, les manifestants sont en route pour l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) où ils vont poursuivre leur grogne.
Ce n’est pas la première manifestation du genre. Les agents de la riposte contre Covid-19 avaient déjà manifesté plusieurs fois dans le passé. Ils avaient pu obtenir partiellement de solution à leurs préoccupations promettant de revenir à la charge si rien n’est fait totalement.
Pour rappel, l’Inspection générale des finances (IGF) avait initié un audit sur les fonds alloués à la riposte contre le coronavirus. Il avait conclu qu’il y a eu mégestion au ministère de la santé. Il avait alors saisi la justice. Cette dernière, à travers le Conseil d’Etat a saisi à son tour l’Assemblée nationale pour obtenir la poursuite contre le ministre de la santé Eteni Longondo.
Actualité.CD/acturdc.com