Consultations nationales : L’ECC, la CENCO et le Dr Mukwege incarnent l’espoir des Congolais

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Depuis l’indépendance de la RDC, la population congolaise est tristement devenue familière des dialogues, des consultations, concertations, fora nationaux, conférences nationales, etc.

Ces grand-messes, célébrées en grande pompe accouchent souvent d’une souris. L’on se souviendra de la « Conférence nationale Souveraine » ; elle était censée accoucher de la démocratisation de la République Démocratique du Congo et de son décollage socioéconomique mais ses résultats furent tellement décevants comparés aux espoirs qu’elle avait suscités et au budget qui lui avait été alloué.

Depuis, dans ces « shows nationaux » les congolais sont allés de médiocrité en médiocrité, avec des acteurs qui rivalisent d’astuces, de ruse et de compromissions dans le seul but de conquérir une place à la mangeoire aux dépens du salut de la population dont curieusement tous se réclament.
Pour les consultations récemment convoquées par le Président Tshisekedi dans le but de créer une « union sacrée de la nation », autour de lui évidemment, plusieurs d’entre les congolais s’attendaient au « cirque » ridicule et désespérant auquel les femmes et les hommes politiques dans leur grande majorité les avaient habitué. Mais la surprise, l’heureuse surprise est venue d’ailleurs : de certains acteurs de la société civile.

Dans leurs mémorandum remis au Président de la République, l’Eglise du Christ au Congo (protestante) et la Conférence Episcopale Nationale du Congo (catholique) ont confirmé leur mission prophétique de moralisateur de la société et de veilleur au grain et au bien commun.

Leur constance force le respect.
Au-delà de ces deux institutions qui jouent à la perfection leur rôle d’« église au milieu du village », la grandeur et l’espoir sont venus de l’interpellation de notre Prix Nobel national, le Dr Denis Mukwege que l’on ne présente plus. En lisant son mémorandum, l’on ne peut que se réjouir de la force de ses propositions, de sa constance et son sens de responsabilité.
Le Dr Mukwege est resté égale à lui-même dans ses propositions d’une facture qui tranche avec les petits jeux égoïstes et egocentriques de nos politiciens congolais.

Avec le Président Tshisekedi et devant la presse, toujours aussi constant, il a repris ses fondamentaux : la lutte contre l’impunité et la justice comme un des piliers majeurs de la renaissance du Congo, du développement et d’une paix véritable et durable. La lutte contre la corruption et d’autres antivaleurs qui minent le fonctionnement des institutions de notre pays. L’impérieuse nécessité de reformer et de dépolitiser les institutions motrices de notre Etat : la justice, la Cour constitutionnelle, la CENI, l’armée, la police, les services de renseignement, etc. Et le clou de ses propositions a été la demande formulée au Président Tshisekedi de s’approprier le Rapport Mapping et de saisir le Secrétaire Général de l’ONU afin que le Conseil de sécurité institue un Tribunal Pénal International pour juger les odieux crimes commis dans notre pays depuis plus de deux décennies par des acteurs étatiques et non étatiques, nationaux et étrangers.

Dans ses propositions aucune malice, aucune ombre d’une demande d’être associée au prochain Gouvernement ou d’être approché à la mangeoire comme nous ont habitué nos politiciens. Rien d’autres que le souci du bien-être de notre population, rien d’autre qu’un patriotisme noble et élégant, rien d’autre que de la grandeur.
Avec des institutions comme l’ECC, la CENCO et des géants de la stature du Dr Denis Mukwege, peut-être que le pays pourrait enfin espérer d’un renouveau, d’un autre avenir.

Alternance.CD/acturdc.com

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