Congrès : Jacques Ndjoli attaque l’ordonnance présidentielle

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À peine lue sur la télévision nationale dans la soirée d’hier lundi 20 Avril 2020, l’ordonnance du président de la république autorisant exceptionnellement les deux chambres du parlement à se réunirent séparément et avec uniquement la matière ou la question de la prorogation de l’État d’urgence et pas d’autres matières sous peine de voiler la loi, cette décision et recommandation de Félix Tshisekedi enregistre déjà plusieurs réactions dans tous les camps.

Au micro de la radio Top Congo, le Professeur Jacques Ndjoli, Député et cadre du parti politique Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba se positionne contre cette décision : “Pour la prorogation de l’État d’urgence, l’Assemblée nationale et le Sénat se réunissent, dit la constitution, alors de plein droit. L’État d’urgence n’anéantit pas l’État de droit. L’État de droit c’est un État où on est tous esclaves de la constitution et de toutes les lois de la république. L’État de droit ne produit pas un monstre ou un dictateur qui aurait à avaler toutes les règles de la république”, déclare-t-il au micro de Top Congo FM.

Jacques Ndjoli souligne que le président de la République ne peut pas astreindre le pouvoir des parlementaires au cours de ce congrès : “Le président de la république a saisi pour la prorogation, mais on ne peut pas dire que les deux chambres vont se réunirent “uniquement”, parce que nous pouvons ou nous allons probablement autoriser la prorogation. Et nous avons le pouvoir constitutionnel de légiférer, de contrôler, nous avons le droit de convoquer les ministres pour qu’ils nous disent comment ils conduisent les affaires de l’État pendant cette période, comment la riposte est menée, donc le parlement, pour ne pas dire l’ordre constitutionnel doit plutôt être protégé et non plutôt être anéanti”, dit-il.

Parlant de la probable inconstitutionnalité de la spécificité de la matière à traiter faite par le président de la République, le professeur Jacques Ndjoli pense se réunir de plein droit : “Je ne vois même pas pourquoi il doit le dire, nous nous réunissons de plein droit. On a pas à dire que nous nous réunissons “uniquement”, ce serait un abus de l’autorité, on ne peut pas comprendre cela. Il est vrai que les contraintes de l’urgence sanitaire nous imposent un certain nombre des limites, mais on ne peut pas dire que nous venons comme si on était dans un congrès pour venir débattre d’une seule question, NON”, précise-t-il.

Trésor Trecha / Acturdc.com

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