Le député national Christian Mwando a salué la destitution du gouvernement dirigé par le premier ministre sylvestre Ilunga Ilunkamba par l’Assemblée nationale. Il considère cela comme le parachèvement du processus de déboulonnement du système décrié.
“Mais la motion de censure contre le premier ministre, c’est la finalisation du processus de déboulonnement du système en place, que le président de la République a décrié. Un système corrompu, un système qui a échoué mais qui bloque le développement du pays. Donc on ne pouvait pas se limiter à renverser le bureau de l’Assemblée nationale, on devrait aller jusqu’au bout, pour renverser aussi le gouvernement pour donner un nouvel élan au pays”, a déclaré le président de l’UNADEF à l’issue du vote.
Pour lui, le réponse du premier ministre par écrit, a été faite pour éviter qu’il soit poursuivi pour d’outrage à l’Assemblée nationale.
“Je pense qu’il a écrit pour répondre par écrit. Je pense qu’il l’a fait pour éviter d’être poursuivi pour outrage à l’Assemblée nationale. Quand il était en mission le ministre chargé avec le parlement nous a écrit”, a-t-il dit.
367 députés nationaux sur 377 présents à la plénière ont voté pour le départ de Sylvestre Ilunga Ilunkamba.
Contexte
La motion de censure avait été déposée au bureau de l’Assemblée nationale vendredi dernier par son initiateur, le député national Chérubin Okende. 301 élus nationaux motionnaires notaient que Sylvestre Ilunga Ilunkamba et les membres de son gouvernement ont été incapables d’assumer pleinement leurs charges constitutionnelles et d’honorer leurs propres engagements pris devant l’Assemblée nationale lors de l’investiture du gouvernement.
Ils constataient que « tous les moyens de contrôle parlementaire exercés jusque-là ne l’ont pas aidé à améliorer sa performance pour répondre favorablement aux attentes du peuple ». Pour eux, l’Assemblée nationale devrait s’assumer « en mettant en cause la responsabilité de ce gouvernement défaillant et un gouvernement compétent par le vote massif de cette motion de censure, afin de le remplacer par un gouvernement compétent et capable de faire face à l’insécurité chronique qui a élu domicile dans la partie orientale du pays, d’une part, et en mesure de répondre aux multiples attentes des populations, d’autre part ».
Ils avaient souligné particulièrement « les échecs répétés dans l’exécution du programme gouvernemental, les fautes graves cumulées et l’incompétence notoire du Premier ministre et des autres membres du gouvernement ».
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