C’est un événement qui vient aggraver une situation déjà alarmante. Samedi 1er février, plusieurs médias locaux ont en effet rapporté qu’en plus du coronavirus 2019-nCoV qui a fait 305 morts et qui touche désormais 14 628 personnes dans le monde, une nouvelle épidémie sévissait dans le pays.
« L’épidémie a débuté dans une ferme du district de la ville de Shaoyang. L’exploitation compte 7850 poulets dont 4500 sont morts par contagion », a fait savoir le ministère de l’agriculture chinois samedi, cité par The South China Morning Post.
« Les autorités locales ont abattu 17.828 poulets après que l’épidémie s’est déclarée », indique le ministère dont les propos sont également repris par le Straits Times, citant l’agence Reuters. Aucun cas humain de contagion par le virus d’influenza aviaire, H5N1, n’a été rapporté aux autorités pour le moment.
Six personnes décédées en 1997
La grippe aviaire A(H5N1) avait tué pour la première fois à Hong Kong en 1997, causant la mort de six personnes avant de réapparaître en 2003 en Asie du Sud-Est, faisant un total de 282 décès pour 468 cas dans 15 pays (bilan 2003-2009 de l’OMS).
Mais ce virus sévit essentiellement chez les oiseaux, surtout les volailles d’élevage, et les infections chez l’homme sont dues à des contacts directs avec ces animaux.
On ne peut donc pas parler d’épidémie humaine de grippe aviaire, la transmission inter-humaine étant inefficace ou minime. La crainte est une évolution du virus vers une forme facilement transmissible d’homme à homme.
Alerte mi-janvier sur le H5N8
Mi-janvier 2020, la Coordination rurale avait mis en alerte sur un autre virus : le H5N8 de la grippe aviaire, qui sévit dans plusieurs pays d’Europe. Selon le syndicat agricole, ce dernier risquait de faire son retour sur le territoire français et de mettre à nouveau en danger les élevages de volailles et les producteurs de foie gras.
« Depuis plusieurs semaines, des foyers de grippe aviaire (H5N8) ont été détectés dans des élevages en Pologne, Slovaquie, Hongrie et Roumanie, mais aussi dans la faune sauvage en Pologne », soulignait ainsi la Coordination rurale.
Dans un communiqué, le syndicat demandait aux autorités « d’interdire rapidement les importations de volailles en provenance des pays infectés et d’attirer la vigilance des douanes sur ce risque ». Après le virus H5N1 durant l’hiver 2015-16, le virus H5N8 avait décimé les élevages français durant l’hiver 2016-17 et porté un coup terrible à la filière du foie gras.
Acturdc.com