Le pays tient à organiser le Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en 2025 et la Coupe d’Afrique des nations (CAN) senior en 2029. A cet effet, Jean-Willy Kalonji Tshibala, coordonnateur national de ME2C, a ralancé officiellement vendredi 8 octobre à l’hôtel Béatrice à Kinshasa, la candidature de la République démocratique du Congo à l’organisation du CHAN 2025 et de la CAN 2029, en présence de plusieurs autorités du pays, dont le secrétaire général aux Sports, Barthélémy Okito.
Dans son adresse, Jean-Willy Kalonji Tshibala a relevé les deux attentes de sa structure vis-à-vis du gouvernement congolais et du Premier-ministre. « Le ME2C attend obtenir du gouvernement de la République : 1. La mise sur pied d’une commission mixte qui aura pour mission de préparer le dossier des candidatures de notre pays à l’organisation du Championnat africain de football en 2025 et de la phase finale de la CAN 2029, mener un lobbying auprès de la CAF pour ce faire et déployer la mobilisation de nos différents partenaires financiers et autres pour la réussite de cet événement. Une fois que les candidatures sont acceptées, il sera question de mettre sur pied le Comité local d’organisation pour préparer lesdits événements. 2. Du Premier ministre, nous attendons la lettre d’intention à adresser à la CAF pour manifester notre engagement à organiser le prochain CHAN dans notre pays pour 2025 suivi de la CAN sénior en 2029 tout en restant disposé à prendre toute autre édition précédente en cas de désistement quelconque », a fait savoir Jean-Willy Kalonji Tshibala.
Dans la même optique, il a montré les différentes retombées dont serait bénéficiaire la République démocratique du Congo en cas du maintien de sa candidature comme pays hôte. « Quant aux retombées de l’organisation, comme chacun le sait, notre pays sort d’une phase difficile, ponctuée par plusieurs années de guerre et de rébellion. Depuis peu, le climat s’est apaisé avec nos voisins et il y a pas longtemps, nous venons de résorber, à travers l’organisation de l’élection présidentielle, la crise de légitimité qui menaçait gravement la paix et la sécurité nationale. Accueillir la CAN dans notre pays présente des intérêts multiples sur plusieurs plans. Sur le plan socio-culturel, par exemple : la CAN de football fait naître la liesse populaire et raffermit les liens. Elle restaure la cohésion, le prestige et la fierté nationale. Tenez, un seul but de victoire marqué, loin de porter l’identité de l’athlète qui en est l’auteur et par l’effervescence sociale qu’il suscite, suffit pour rassembler les gens au-delà des âges et de leurs races, de leurs clans et tribus, de leurs religions et leurs classes sociales ou de leurs clivages politiques. Au plan sportif, il permet de relancer le football congolais par la mobilisation des footballeurs sélectionnables ainsi que les instances dirigeantes autour d’un objectif commun à savoir gagner le pari de l’organisation de la CAN sous le mandat du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et la remporter à domicile ». Ce sera un véritable détonateur pour sublimer toutes les disciplines sportives, tant olympiques que non olympiques, considérées aujourd’hui dans notre pays comme des voeux pieux.
Au plan économique : déclencher la dynamisation du tissu économique, car le succès de la candidature congolaise à cette organisation aura un effet indéniable sur le marché de l’emploi, car il faudra construire ou réhabiliter des infrastructures sportives, hôtelières, touristiques, les télécommunications, etc. Cela aura également une incidence sur les flux financiers, touristiques, les transports (taxi par exemple), les lieux de divertissement et autres services.
Au plan diplomatique et environnemental, il participe à sceller la paix et à renforcer l’amitié ainsi que la fraternité avec les pays de la sous-région, offrir cette effervescence africaine à tous les habitants du continent et du reste du monde, car notre volonté est de faire participer les pays voisins et tout le monde à la fête et laisser une empreinte environnementale fiable afin de faire de notre pays une référence en matière de développement durable, a-t-il rassuré en espérant sur la volonté politique du nouveau régime.
Prenant la parole, Barthélémy Okito a rappelé que les deux précédentes candidatures de la RDC déposées à la CAF avaient été très bien appréciées et même retenues en priorité, malgré le désistement du gouvernement d’antan, à la surprise générale. Le cahier des charges de l’instance faîtière du football africain étant connu à ce sujet, le patron de l’administration des Sports a noté que la RDC présente tous les atouts en vue d’accueillir avec brio ces événements. Il a pour ce faire suggéré au président Félix Tshisekedi d’user de ses bonnes relations avec l’actuel président de la FIFA et celui de la CAF afin de permettre à son pays d’organiser ces événements et mériter l’estime qu’ont d’autres nations vis-à-vis de lui compte tenu de ses potentialités et de son histoire dans le domaine.
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