Après son entretien avec Félix Tshisekedi, le Président Français Emmanuel Macron considère que les initiatives diplomatiques enclenchées au niveau de la région restent la meilleure option pour régler la question des rebelles du M23 soutenu par le Rwanda. Il estime qu’il est temps pour que chaque partie joue sa partition afin d’aboutir à la désescalade au niveau de la région.
Pour le Chef de l’État Français, ceux qui vont entraver ce processus, sauront quoi s’attendre car tout est prévu dans dans la feuille de route.
« Le M23 et les sanctions, j’ai toujours été très clair, la France a constamment condamné le M23 et ceux qui les soutiennent et je suis ici pour que chacun prenne ses responsabilités y compris le Rwanda. Aujourd’hui, la région assume ses responsabilités en mettant un plan de désescalade sur la table et il marque des convergences avec des mécanismes, ensuite il commence à fonctionner en tout je le regarde avec beaucoup d’estimes d’amitié et nous sommes d’accord y compris avec le Président Félix Tshisekedi pour appliquer ce plan et donner une chance à la paix. Nous avons une opportunité de résoudre la question du M23, nous avons aussi l’opportunité de traiter ce faisant si ce plan avec son chronogramme est appliqué», a-t-il dit au cours d’une conférence de presse conjointe avec Félix Tshisekedi ce samedi 4 mars 2023.
M. Macron s’est exprimé aussi au sujet des FDLR que le Rwanda utilise comme prétexte pour attaquer la RDC.
« Enfin, la question des FDLR, ce n’est pas aujourd’hui qu’on doit tout bousculer, il faut donner une chance à ce plan, à la médiation angolaise, à l’engagement des uns et des autres, au résultat, je serai tout aussi clair ceux qui feront obstacles à ce plan et on le verra sur le terrain puisque dans le cadre de la médiation il y a un mécanisme de vérification sous pilotage Angolais qui pourra dire qui respecte et qui ne respecte pas, ceux qui feront obstacles à ce plan savent à quoi ils s’exposent y compris à des sanctions », a-t-il indiqué.
Les processus de Luanda et de Nairobi ainsi que le dernier sommet d’Addis-Abeba sur la situation en RDC ont recommandé le cessez-le-feu sur le terrain et le retrait des rebelles des zones occupées. Un calendrier de l’EAC prévoyait le retrait des rebelles à partir du 28 février dernier. Mais rien n’est fait à ce jour.
L’intégrité de la RDC est de plus en plus menacée par l’expansion des rebelles du M23 et l’activisme des groupes armés locaux et étrangers. La RDC continue d’accuser le Rwanda de soutenir les rebelles du M23. L’appui du Rwanda aux rebelles du M23 est corroboré par des experts de l’ONU et plusieurs pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende.
Plusieurs initiatives diplomatiques, infructueuses jusqu’à présent, ont été lancées, notamment par l’EAC, qui a créé une force régionale censée s’assurer du retrait du M23 des positions conquises depuis un an. Mais sur terrain, la situation ne s’améliore pas toujours, la rébellion poursuit son offensive.