Toujours pas de consensus côté confessions religieuses pour la désignation du président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et d’un membre de la plénière qui doivent provenir de cette sous composante de la société civile.
Si 6 confessions religieuses conduites par l’évêque Dodo Kamba ont déposé leur procès verbal consacrant le choix porté sur la personne de Denis Kadima, l’ECC et la CENCO sollicitent l’arbitrage du président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sur ce dossier.
Au cours d’une interview accordée à 7SUR7.CD, ce lundi 23 août 2021, l’ancien premier ministre, Mabi Mulumba, conseille à l’Assemblée nationale de s’imposer afin d’éviter d’entretenir l’incertitude dans un domaine aussi important qu’est les élections.
« Je crois que l’Assemblée nationale doit s’imposer. Il y a deux confessions religieuses qui sont campées dans leur position. Au lieu de traîner et éloigner la solution, autant que l’Assemblée nationale s’impose », a-t-il recommandé.
Ce professeur d’Economie appelle la chambre basse du Parlement à se référer à l’histoire en prenant cette décision. Il rappelle que même du temps de l’abbé Apollinaire Malumalu, les catholiques et les autres confessions religieuses ne sont jamais arrivés à un consensus.
« Tel qu’on discute là, c’est comme si on donnait tout le pouvoir au président de la CENI. On a l’impression que le président décide seul, de manière dictatoriale. Ce qui n’est pas vrai. Les décisions sont prises de manière collégiale, chaque composante étant représentée. Abbé Nshole dit qu’il faut la compétence, mais aussi l’éthique. Mais qui peut évaluer l’éthique. Ça devient un sujet subjectif », a-t-il fait remarquer.
Pour Mabi Mulumba, aussi cruciale que soit la question de la CENI, elle ne peut pas cependant cristalliser toutes les énergies nationales. Pour le peu de temps qui reste du quinquennat du président Félix Tshisekedi, les efforts devront aussi être concentrés sur la réalisation du programme gouvernemental.
Il appelle les parlementaires à veiller dans les prochains jours à doter le pays d’une loi électorale qui ne donnera pas trop de pouvoir au président de la CENI et s’emploiera à bannir certaines mauvaises pratiques observées durant les processus électoraux passés.
« Il faut veiller à mettre en place une loi électorale qui s’appliquera de manière équitable. Une loi qui découragera le fait par exemple pour une personne de se porter candidat à différents niveaux des élections, pour in fine se faire remplacer par sa femme et ses enfants. Voilà des choses qui devront par exemple être corrigées lorsqu’on doit réformer la loi électorale », a précisé le professeur Mabi Mulumba.
Avant de clore son propos, celui qui a été ministre des Finances en 1986 et premier ministre du 22 janvier 1987 au 7 mars 1988 sous Mobutu, a plaidé pour que les expériences du passé, avec des élections marquées par une corruption à grande échelle, surtout pour les sénatoriales, ne puissent pas se reproduire.
Rappelons que la commission paritaire mise en place par l’Assemblée nationale pour aplanir les divergences sur la désignation du président de la CENI promet de déposer son rapport cette semaine au bureau de la chambre basse du Parlement.
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