Les mécanismes de résolution de la crise sécuritaire à l’Est de la RDC a pris des allures nouvelles ces derniers jours. Pendant et après la réunion organisée à Addis-Abeba sous la médiation de l’Union Africaine via Joao Lourenço, le président angolais. Dans une autre étape, une tripartite a eu lieu entre les Présidents Cyril Ramaphosa, Evariste Ndayishimiye et Félix Tshisekedi a porté sur la coordination des opérations avec toutes les forces armées engagées aux côtés des Fardc pour combattre le RDF/M23. Le Burundi, non membre de la SADC, a déployé ses troupes dans un cadre bilatéral.
Cependant, la tension est un peu montée entre les Etats-Unis et le Rwanda, ce dernier le pays qui soutient activement cette situation instable en RDC via le M23. La déclaration du département d’État américain stipulait : « Il est essentiel que tous les États respectent la souveraineté et l’intégrité territoriale de chacun et que tous les acteurs soient tenus responsables des violations des droits de la personne commises dans le cadre du conflit qui sévit dans l’est de la RDC. Nous appelons le gouvernement de la RDC à continuer à soutenir des mesures destinées à favoriser la confiance, notamment en cessant de coopérer avec les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé qualifié de “force négative” par les organismes régionaux et le gouvernement de la RDC, et qui expose la population civile à des risques ».
Le Rwanda a vivement réagi à la déclaration du département d’État américain datant du 17 février 2024. Selon le ministère rwandais des Affaires étrangères, qui a publié un communiqué dès le lendemain, cette prise de position médiatique « offre une vision profondément biaisée de la réalité, en contradiction flagrante avec l’esprit du processus de renforcement de la confiance initié par la Directrice du Renseignement National américain en novembre 2023, créant un cadre constructif pour une désescalade de la situation ». Vincent Biruta, chef de la diplomatie rwandaise, a exprimé la volonté du Rwanda de demander des éclaircissements au gouvernement américain pour déterminer si cette déclaration marque un tournant dans sa politique ou résulte simplement d’un manque de coordination interne.
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