La Coupe d’Afrique des Nations 2025, organisée au Maroc, s’annonce comme l’une des plus relevées de l’histoire. Entre les favoris naturels (Maroc, Sénégal, Algérie, Côte d’Ivoire) et les outsiders ambitieux (Mali, Nigeria, Cameroun), la compétition promet un spectacle de haut niveau. Et au milieu de ce casting XXL, un nom attire l’attention : la République Démocratique du Congo.
Les Léopards, longtemps considérés comme des outsiders imprévisibles, avancent cette fois avec une arme supplémentaire : la présence d’Aaron Wan-Bissaka, latéral droit qui a évolué à Manchester United et West Ham. Fort de son expérience en Premier League, il a choisi de défendre les couleurs de ses origines. Cet ajout donne une nouvelle dimension à une équipe en quête d’un retour au premier plan.
Les supporters, mais aussi les parieurs, scrutent chaque détail de l’effectif de leur équipe. Beaucoup souhaitent miser sur la sélection nationale lors de la CAN 2025. L’occasion est ainsi donnée de profiter des offres et d’un code valide en RDC pour vivre l’événement de manière encore plus intense.
Et si 2025, au Maroc, était l’année où la RDC retrouvait les sommets, 51 ans après son dernier sacre continental ?
L’histoire des Léopards à la CAN
Le football congolais possède une histoire riche en Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Le Congo-Kinshasa, devenu plus tard Zaïre puis République Démocratique du Congo, a marqué le tournoi dès ses premières participations. Le premier sacre intervient en 1968 en Éthiopie, grâce à une génération ambitieuse menée par Léon Mungamuni et Kidumu Mantantu. Six ans plus tard, en 1974 en Égypte, le Zaïre de Pierre Ndaye Mulamba, meilleur buteur du tournoi avec neuf réalisations (record encore inégalé), décroche un deuxième titre continental en battant la Zambie lors d’une finale rejouée. Ces deux victoires placent la RDC parmi les grandes nations africaines de l’époque, d’autant que la même année, le Zaïre devenait le premier pays d’Afrique subsaharienne à disputer une Coupe du monde (Allemagne 1974).
Après cet âge d’or, les Léopards ont connu des décennies plus contrastées. Les années 1980 et 1990 sont marquées par des participations régulières, mais sans atteindre le sommet. Quelques éclats subsistent, comme la demi-finale de 1998 au Burkina Faso (perdue face à l’Afrique du Sud), avec Shabani Nonda et Kalala Mbuta en figures marquantes.
Le début des années 2000 est plus terne, avec des éliminations précoces et des problèmes structurels liés à l’instabilité de la fédération (FECOFA) et aux infrastructures limitées. Pourtant, la RDC reste présente : quart de finaliste en 2006 en Égypte, puis retour en grâce avec une demi-finale en 2015 en Guinée équatoriale, perdue face à la Côte d’Ivoire de Yaya Touré. Cette performance, obtenue avec Florent Ibenge sur le banc, redonne de l’espoir à tout un peuple. Deux ans plus tard, en 2017 au Gabon, les Léopards atteignent encore les quarts de finale mais chutent contre le Ghana (1-2), malgré les efforts de Chancel Mbemba et Junior Kabananga.
Depuis, la sélection peine à confirmer. Absente à la CAN 2021 au Cameroun, éliminée en barrages par le Kenya, la RDC a souffert de divisions internes, de problèmes de gouvernance et d’un manque de stabilité technique. Elle a toutefois retrouvé le chemin de la compétition avec la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, atteignant les demi-finales avant de s’incliner face au pays hôte. Ce parcours a rappelé que la RDC demeure un outsider redoutable, capable de renverser les favoris sur un match.
La campagne de qualification de la RDC à la CAN 2025
Le parcours des Léopards vers la CAN 2025 n’a pas été un long fleuve tranquille. La République Démocratique du Congo a décroché son billet pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 grâce à une campagne de qualification solide, menée dans le groupe H aux côtés de la Guinée, de la Tanzanie et de l’Éthiopie.
Dans une poule relevée où chaque faux pas pouvait coûter cher, les Léopards ont su s’imposer en patron et terminer en tête du classement avec 12 points. La RDC a démarré ses éliminatoires avec ambition, en s’appuyant sur ses cadres et sur l’élan positif de sa demi-finale lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire.
Un effectif entre expérience, jeunesse… et stars de Premier League
Si la RDC nourrit tant d’espoirs, c’est grâce à la qualité de son effectif, qui mêle expérience et jeunes talents.
• Les cadres : Chancel Mbemba (OM), capitaine charismatique et patron de la défense, reste un leader incontesté. Devant, Cédric Bakambu, malgré ses 34 ans, conserve une efficacité précieuse dans les grands rendez-vous. Gaël Kakuta, lui, apporte toujours sa touche technique et son expérience. De plus, l'un des plus redoutables attaquant africain et congolais Yoane Wissa venait de rejoindre Newcastle.
• Les jeunes talents : Charles Pickel (RCD Espanyol), Jackson Muleka (Besiktas), Silas Katompa (Stuttgart) et Fiston Mayele (Pyramids FC) incarnent la relève. Rapides, imprévisibles, ils symbolisent une attaque congolaise capable de frapper à tout moment.
• Les locaux révélés au CHAN 2025 : Ibrahim Matobo s’est imposé comme le symbole du renouveau offensif grâce à son but libérateur contre la Zambie. Horso Muaku a confirmé son efficacité en marquant dans le même match. Derrière, le gardien Matondo Kiala a tenu son rang avec des arrêts décisifs, limitant l’ampleur des défaites, et au milieu de terrain, Trésor Luyeye a impressionné par son activité constante et sa capacité à gratter des ballons dans les zones clés. Ensemble, ils incarnent l’avenir d’une RDC en quête de reconstruction.
• Le grand renfort : Aaron Wan-Bissaka. Sa décision de rejoindre les Léopards a provoqué une onde de choc. Avec son expérience à Manchester United et West Ham, sa discipline défensive et sa capacité à neutraliser les ailiers adverses, il donne à la RDC une crédibilité nouvelle face aux grandes nations.Les atouts et faiblesses des Léopards
Les atouts des Léopards
La RDC aborde la CAN 2025 avec plusieurs forces indéniables :
• Une défense renforcée : le duo Mbemba – Wan-Bissaka offre des garanties contre les attaques rapides.
• Une attaque diversifiée : Wissa et Bakambu pour l’expérience, Mayele pour la vitesse, Muleka pour l’opportunisme.
• Un mental imprévisible : l’équipe congolaise a toujours su se transcender dans les grands matchs.
Les faiblesses à corriger
Mais les Léopards traînent encore quelques lacunes :
1 Inconstance : capables du meilleur comme du pire, ils doivent trouver de la régularité.
2 Réalisme offensif : trop d’occasions ratées lors des éliminatoires.
3 Organisation tactique : un secteur où l’adversaire prend parfois le dessus.
Les favoris et la RDC en outsider crédible
Le Maroc, à domicile, est un favori naturel. Le Sénégal et l’Algérie, champions en 2019 et 2021, restent redoutables. La Côte d’Ivoire, forte de son titre en 2023, sera également à surveiller. Que dire de l’Égypte de Mohamed Salah, actuellement la nation la plus titrée ?
Il faudra également se méfier de nations comme le Cameroun d’André Onana, le Gabon, le Nigeria, le Mali ou encore la Tunisie dont les joueurs animent régulièrement le mercato de foot.
Face à ces géants, la RDC n’a pas le statut d’un favori, mais d’un outsider capable de faire tomber n’importe qui sur un match. Selon les analyses de nos experts et consultants, l’équipe congolaise a rarement été aussi complète depuis 2015 et pourrait surprendre si elle réussit à maîtriser ses nerfs dans les moments décisifs.
En RDC, chaque CAN est un événement social autant que sportif. Les victoires font vibrer Kinshasa, Lubumbashi et Goma comme une seule voix.
Une belle épopée au Maroc aurait des retombées considérables :
• Renforcer la visibilité des joueurs congolais dans les championnats étrangers.
• Attirer de nouveaux investisseurs dans le football local.
• Redonner de la fierté à une nation passionnée, parfois éprouvée par les difficultés politiques et sociales.Les Léopards restent vulnérables sur certains aspects, mais leur effectif en fait une équipe que personne n’a envie d’affronter.
