Depuis quelques heures, la toile congolaise est en flamme. Des éléments nouveaux sont venus s’incruster dans le litige que la FECOFA a déposé à la CAF contre le Gabon. Les identités et l’éligibilité de Guelor Kanga sont remises en questions côté congolais. Après les révélations de Freddhy Koula lundi, nous avons des nouvelles sur les éléments d’accusation que la RDC a remises à l’instance du football africain. Des preuves on ne peut plus solides révélées par une enquête de Patrick Lupika, correspondant de Canal+ Afrique en RDC. Explications.
Les preuves de la FECOFA contre le Gabon
La FECOFA accuse Guelor Kanga de double identités et de falsification de document. Deux charges suffisamment grave pour remettre en cause le fait qu’il ait représenté le Gabon au plus haut niveau mais surtout qu’il ait pris par aux matchs des Éliminatoires de la CAN, dont deux face aux Léopards.
D’après les licences du joueur, enregistrées à Kinshasa, datant de 2003 et 2006, celui qu’on appelle aujourd’hui Guelor Kanga est né dans la ville de Kinshasa dans la commune de Ngiringiri, le 8 octobre 1985. Son nom complet est Kiaku-Kiaku Kang. Depuis son départ au Gabon, entre ses 17 et 20 ans, il a changé de nom mais surtout de lieu et de date de naissance sans avoir officiellement demandé la naturalisation gabonaise à fait savoir l’enquêtede Canal+. Un fait grave qui s’apparente à de l’usurpation d’identité a commenté Vincent Radureau, animateur et présentateur de l’émission Talents d’Afrique sur Canal+.
« Il s’appelle désormais Guelor Kanga et est né, d’après des nouvelles identités, le 1er septembre 1990, soit 5 ans de plus que son âge réel. » Ses licences lors de ses passages dans les ligues de football de Kinshasa le prouvent.
La FECOFA serait-elle en retard pour réclamer ?
C’était la grande question après les brûlantes révélations. La fédération a introduit son dossier à la CAF dans les jours qui ont suivi le match. Au Gabon, son entraîneur en deuxième division et quelques dirigeants de la FEGAFOOT avaient décidé d’aider Kiaku Kang à changer ses papiers. Guelor Kanga, son nouveau nom, l’avait dévoilé lui-même lors d’une interview en ligne avec un média en juillet 2020. Interview supprimée aujourd’hui sur les plateformes en ligne dès les débuts des soupçons.
Guelor Kanga joue sous les couleurs du Gabon depuis 2012. Selon la CAF, « la duree n’efface pas le délit. La confédération ne juge pas le nombre de matchs disputés par le joueur mais elle combat la frauder » à fait savoir l’instance aux autorités congolaises. Malgré 5donc le nombre de ses capes, le Gabon risque bel et bien des sanctions dues allant à une disqualification de son équipe de la CAN 2021. « La CAF ne peux intervenir tant qu’une pays lésé ne l’a pas saisi, » et dans le cas précis, la FECOFA a pris les choses en main en dénonçant la forfaiture. Les cas du Rwanda avec le cas Tady Etekiama et du Niger, lourdement sanctionnés, prouvent que la CAF sait frapper fort lorsque ses règles ne sont pas suivies. Le verdict devrait tomber dans les prochaines semaines.
Acturdc.com
