BIENNALE DE LUBUMBASHI VIII Vers un Antidote à la Toxicité

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La Biennale de Lubumbashi, l’un des événements phares de la scène artistique contemporaine en Afrique, revient pour sa huitième édition du 24 octobre au 24 novembre. Organisée par Picha Asbl, elle met à l’honneur la pensée et l’héritage de Valentin-Yves Mudimbe, philosophe, écrivain et professeur congolais de renommée mondiale. « Sa philosophie de réévaluation, éclairée par les pratiques artistiques soutenues par Picha, offre un cadre curatorial innovant qui apporte une bouffée d’air frais face à la toxicité. »
Dans un format repensé, prolongé et segmenté sur plusieurs années, cette édition intitulée « Towards an Antidote to Toxicity » s’associe à l’Université de Lubumbashi, où est conservée depuis quelques années la bibliothèque personnelle de l’auteur de « La Réinvention de l’Afrique ».
Pour Picha Asbl, cette édition disruptive de la Biennale de Lubumbashi s’inspire des réflexions et des œuvres de Mudimbe, depuis « L’Odeur du Père » (1982), afin de « repenser les bibliothèques, les formes de transmission et de production des savoirs qui ont façonné notre vision du monde, nos pratiques, tant locales que globales. »
Projets de résistance
Au cœur de cette Biennale, la « Bibliothèque de Valentin-Yves Mudimbe », en partenariat avec l’Université de Lubumbashi, occupera une place centrale pendant les quatre semaines de l’événement. Un colloque, des expositions, et des rencontres entre artistes, chercheurs et universitaires se tiendront autour de la philosophie de Mudimbe. Parmi les intervenants figurent des figures de proue telles que le professeur et écrivain Lye Yoka, Nadia Yala Kisukidi, docteure en philosophie et maître de conférences agrégée, et Bogumil Jewsiewicki, éminent professeur et auteur de « Mémoire de Lubumbashi (1990-2004) ».
Le projet « Routes & Navigations », porté par Picha et le Hyundai Tate Research Centre: Transnational, approfondira la réflexion sur les liens historiques et contemporains entre la RDC et la ville de Liverpool. Il s’agit d’un travail au carrefour de l’art, l’histoire et de la mémoire coloniale, en lien avec la question de l’esclavage.
Un trio d’artistes, Sixte Kakinda (RDC), Roger Peet (États-Unis) et Toshie Takeuchi (Japon), explorera les archives et les collections relatives à la mémoire de la bombe atomique et à ses origines dans la mine de Shinkolobwe au Katanga. Le projet « Shinkolobwe » initiera une recherche artistique et un dialogue entre Lubumbashi et des acteurs locaux et communautés.
Dix artistes de la promotion 2024 des Ateliers Picha, une série de mentorats pour artistes congolais que Picha organise chaque année, participeront à la Biennale, s’offrant ainsi une plateforme d’exposition auprès du public local et des visiteurs internationaux.

À propos de Picha
Picha (« image » en swahili) est une initiative d’artistes indépendants basée à Lubumbashi, soutenant et promouvant la création artistique en RDC depuis 2008. Picha offre des opportunités d’expositions, de résidences et de mentorats aux artistes congolais, africains et internationaux. La Biennale de Lubumbashi, cœur de du travail de Picha, fait partie d’un ensemble de programmes destinés à promouvoir la créativité urbaine, tout en conservant un fort ancrage local. Parmi les autres projets soutenus par Picha figurent les Résidences d’artistes, l’Atelier Picha, et le projet Makwacha.
Pour en savoir plus :
Visitez le site officiel : http://www.biennaledelubumbashi.com
Instagram : @biennale_de_lubumbashi https://www.instagram.com/biennale_de_lubumbashi
Facebook : @pichaasbl https://www.facebook.com/pichaasbl

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