Plus de 600 membres des groupes armés se sont rendus, 328 armes déposées et une centaine de collaborateurs des ADF arrêtés au Nord-Kivu lors des opérations militaires durant l’état de siège. Ces chiffres ont été donnés par le porte-parole du gouverneur de la province du Nord-Kivu, lors de son face à face, vendredi dernier, avec la presse à Beni.
Le général de brigade Sylvain Ekenge, a au cours de ce point de presse balayé d’un revers de main les critiques de ceux qui accusent le gouverneur militaire de ne rien faire.
Pour lui, ceux qui critiquent ne trouvent pas leur compte dans ce qui se fait.
« Aujourd’hui, nous sommes à plus de 625 parce qu’il y en a qui sont sortis hier qui sont encore à Masisi. L’essentiel qu’on sorte ces jeunes gens, ces Congolais qui se sont égarés qui viennent, qui déposent les armes et on va les prendre en charge. Je vous informe qu’il y a 328 armes qui ont été déposées par les groupes armés et les gens ne sont pas contents. Il y a à peu près 600 membres des groupes armés qui ont été neutralisés. Tous groupes armés confondus. Ça c’est pour les groupes armés locaux », a expliqué le général de brigade Sylvain Ekenge ; avant d’ajouter :
« Pour les FDLR, on est arrivé à quelque chose comme 30 FDLR qui ont été neutralisés pendant l’état de siège. Et vous savez que c’est un travail qui se fait avec le secteur opérationnel Sokola 2 Nord- Kivu. Depuis le 6 mai, 145 collabos ont été arrêtés ici et ce sont les cellules dormantes des ADF. Il y a dix véhicules et 15 motos de l’ennemi saisis ici dans le territoire de Beni ».
Selon lui, les gens n’aiment pas l’état de siège, alors qu’ils l’ont demandé. Et « aujourd’hui, ils veulent qu’on en finisse parce qu’ils ne se retrouvent plus dans les aventures des fraudes et dans ce qu’ils font dans le soutien des groupes armés ».
Le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO), condamne les pertes en vie humaine occasionnées par les ADF.
Selon son dernier bulletin d’informations publié ce lundi 9 août, au moins 75 civils ont été tués en l’espace de deux semaines dans les territoires de Beni (Nord-Kivu) et Irumu en Ituri. Pour le CEPADHO, les attaques perpétrées ces jours par les ADF ont pour objectif d’inciter la population à s’opposer à l’état de siège. Cette ONG demande à la population de ne pas tomber dans le piège de l’ennemi et de continuer à soutenir les FARDC dans leurs opérations pour mettre fin aux tueries dans la région.
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