Plusieurs affrontements se sont déroulés dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) depuis le début du mois de décembre. Ces combats ont des conséquences graves sur les populations locales.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) rapporte par exemple que près d’une vingtaine de civils ont été tués au cours de plusieurs attaques armées dans certains villages des zones de santé de Oicha et Mutwanga entre le 7 et 12 décembre 2020. La même source rapporte qu’au moins cinq civils ont été tués au cours de deux attaques simultanées le 7 décembre 2020 sur l’axe Eringeti-Kainama dans la zone de santé d’Oicha, et dans le village Seyake dans la zone de santé de Mutwanga. Plus de 12 autres ont été tués la nuit du 11 au 12 décembre lors d’une incursion dans la localité de Nzenga, dans la zone de santé de Mutwanga.
OCHA note que ces tueries ont entrainé le déplacement d’environ 3 500 personnes de Nzenga vers des villages supposés sécurisés dans les communes rurales de Bulongo et Kasindi, ainsi que dans la ville de Beni.
Toujours dans le territoire de Beni, des affrontements entre l’armée nationale et des hommes armés ont également eu lieu le 18 et 19 décembre dans les villages de Ntoma, Loselose et Halungupa dans le secteur Rwenzori. OCHA signale aussi que le village de Ntoma est désert depuis plus de six mois à cause de l’insécurité. Ses habitants ont été accueillis dans les villages de Bulongo, Kasindi et Nzenga.
« Ces affrontements pourraient entraver l’accès aux champs et exposer ces personnes déplacées, et la communauté hôte déjà vulnérable, à une carence alimentaire », dit le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU.
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