La Belgique a rappelé ce vendredi son attachement à l’intégrité territoriale de la RDC. Elle a déclaré rester « impliquée, avec les acteurs régionaux et ses partenaires, en vue de trouver des solutions politiques à l’insécurité dans l’est de la RDC ». Dans un communiqué publié ce vendredi, le ministère belge des affaires étrangères a « condamné les violences dans l’Est de RDC et en particulier les attaques du groupe M23 contre les forces armées congolaises (FARDC) et contre les troupes de la MONUSCO ».
La RDC accuse le Rwanda de soutenir le M23. De son côté, Kigali rapporte que des tirs prétendument lancés par les FARDC auraient causé des dégâts sur son territoire. Les deux parties disent avoir saisi le Mécanisme Conjoint de Vérification Élargi (MCVE). Ce dispositif basée à Goma avait été lancé en Septembre 2012.
« La Belgique appelle toutes les parties impliquées à un arrêt immédiat des combats et une désescalade urgente. Elle appuie les déclarations de l’ONU, appelle à utiliser les mécanismes existants de résolution des différends et de vérification conjointe des incidents et soutient le processus de Nairobi. Elle condamne également toute incitation à la haine visant certaines communautés », dit le communiqué.
La Belgique affirme qu’elle continuera d’appuyer les FARDC et la MONUSCO, y compris par la formation de bataillons de réaction rapide.
La veille, l’UE, de son côté, affirmait soutenir également le processus politique récemment lancé à Nairobi qui, dit-elle, doit se poursuivre. « L’UE exhorte tous les groupes armés à y participer sans condition ». Sauf que le M23/aile Bisimwa-Makenga ne participent plus aux travaux. Ses représentants n’ont même pas été reçus lors des consultations achevée mercredi à Goma.
« Une fois encore, ce sont les populations civiles qui sont les premières victimes. La protection des civils est un impératif dans les conflits armés et prendre des civils pour cible est contraire au droit international. Les combats constituent également une menace pour le Parc des Virunga. La Belgique salue la détermination des écogardes et des officiels de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) qui œuvrent à sa protection », ajoute le communiqué du ministère belge des affaires étrangères.
De son côté, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) rapporte que plus de 72 000 personnes ont été déplacées suites aux intenses combats qui secouent les territoires de Rutshuru et de Nyiragongo.