C’est officiel. L’élection des sept membres du bureau définitif de l’Assemblée nationale aura lieu le mercredi 3 février prochain. L’annonce a été faite hier mardi 26 janvier par Gaël Busa, le rapporteur du Bureau d’âge, sur les antennes de Top Congo FM, une radio privée émettant de Kinshasa.
Selon la source, le calendrier du vote prévoit le dépôt de candidatures dès demain jeudi 28 janvier. L’examen et la validation des candidatures interviendront le jour suivant, soit le vendredi 29 janvier. L’affichage des listes des candidats sélectionnés est prévu pour le samedi 30 du mois en cours. La campagne électorale et l’audition des candidats auront respectivement lieu le lundi 1er et mardi 2 février devant l’Assemblée plénière.
ENTRE-TEMPS, LA GUERRE DES AMBITIONS
Qui succédera à Jeanine Mabunda, déchue le 10 décembre dernier du perchoir de l’Assemblée nationale? Quels députés occuperont également, via le vote des pairs, les six autres postes du bureau de la chambre, restés vacants après la chute de l’ancienne équipe par voie de motions de défiance individuelles ? Au stade actuel, nul ne saurait donc parier sur tel candidat ou tel autre.
Entretemps, on se livre à une sorte de guerre des égos à l’hémicycle. Ces ambitions de différents prétendants ou aspirants paraissent, à tout le moins légitimes, dans la mesure où il est permis à chacun de rêver parfois grand. Quand bien même l’on ignorait encore jusqu’ici les différents impétrants, certains noms des députés pressentis au poste de Président du Bureau définitif de l’Assemblée nationale, circulent depuis plusieurs jours dans les travées de l’hémicycle. C’est le cas de … Mboso qui aimerait bien se maintenir au perchoir. Un autre candidat en vue : Jean-Pierre Lihau, élu de Bumba et ancien directeur de cabinet d4Aubin Minaku, alors président de cette chambre parlementaire lors de la législature 2011-2016 (avec un bon bonus de deux ans). Dire qu’il existe aussi plusieurs autres députés qui ambitionnent ce même poste.
Cependant, compte tenu de la nouvelle donne à l’Assemblée nationale, plus d’un analyste pensent, non sans raison, que le dernier mot reviendra au Président Félix Tshisekedi, resté le seul maitre du jeu, après la rupture de la coalition FCC-CACH en décembre dernier. Dès lors qu’il a désormais de nouveaux partenaires dans la matérialisation de son projet d’union sacrée de la Nation, comprise comme la nouvelle majorité parlementaire, il lui appartient donc de redistribuer les cartes. Ce, on le suppose, en fonction du poids politique de chaque nouveau partenaire.
Vu des observateurs, le vote du Bureau définitif de l’Assemblée nationale annoncé pour le 3 février prochain, constitue un tout premier test de sincérité pour tous les sociétaires de l’Union sacrée de la Nation. Bien malin qui pourrait prédire l’avenir. Toutefois, d’aucuns estiment que ce vote de pair à le mérite de permettre à Félix Tshisekedi, de se faire une idée claire des ambitions de tous les députés qui l’ont aidé à réussir son pari de la nouvelle majorité parlementaire en pleine législature.Dans un environnement politique comme celui de la RD Congo, réputé de consensus difficile et parfois impossible, on ne saurait donc pas exclure, à l’évidence, des surprises de mauvais augure pour l’Union sacrée, après le vote, au cas où certains regroupements politiques majeurs, ne trouveraient pas leur compte, conformément à leurs cahiers des charges. Optimisme obsessionnel ? Loin, s’en faut !
Forumdesas.org/acturdc.com