A l’occasion de la clôture de la session parlementaire ordinaire de mars, Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée Nationale a, au cours de la plénière de ce mercredi 22 juillet 2020, lancé un appel à la classe politique congolaise à s’abstenir des discours dangereux, violents, ethniques et tribales qui ne favorisent pas l’unité nationale.
La speaker de la chambre basse du parlement congolais a également appelé les politiques congolais à redonner « espoir » à la population et à ne pas utiliser la justice comme un instrument de règlement des comptes.
« Je fais l’appel d’une mère à l’élite politique. On découvre depuis un certain temps un discours dangereux, violent, ethnique, tribale, qui met en péril les équilibres de la nation congolaise. Des tracts où une communauté menace une autre, la visibilité de certains drapeaux étrangers à l’Est du pays pour demander l’autorisation dans quelques-unes de nos provinces, parce que nous n’en arrivons pas à leur donner l’espoir. Il faut vraiment que ça nous serve d’alerte pour changer notre façon d’agir politique, pour privilégier la concorde nationale, une justice sociale, équitable, non partisane et non utilisée à des fins de règlement des comptes. Et où la représentativité et le dialogue national se fait à l’intérieur des institutions. Nous, à l’Assemblée nationale, nous devons penser Congo et non tribu », ainsi ont précisé les dernières lignes de son discours.
Cette session de mars avait été prolongé en raison de l’État d’urgence sanitaire décrété par le Président de la République et prorogé à six reprises par le parlement. Par cette clôture de la session ordinaire de mars, les parlementaires congolais vont en vacances parlementaires de 45 jours, avant de revenir pour la session budgétaire en septembre 2020.
Trésor Trecha / Acturdc.com